SCRIBONIANUS, Lucius Arruntius Camillius (Rome ? – Île d’Issa/Croatie, 42). Consul romain en 32 puis légat en Dalmatie en 42 où il se révolte contre l’empereur Claude qu’il presse d’abdiquer mais bientôt abandonné par ses deux légions, il doit fuir sur l’Île d’Issa où il se tue.
SENEQUE (Cordoue/Andalousie, ca 4 BC – Rome, 12 avril 65 PC). Philosophe stoïcien, dramaturge et homme politique romain, membre de la conjuration de Pison contre Néron dont il avait été le précepteur. Contraint au suicide par ce dernier, il se fait ouvrir les veines des poignets puis celles des jambes et des chevilles mais comme l’affaire traîne, il absorbe une dose de ciguë qui reste également sans effet, il se fait alors transporter au caldarium, où il meurt – enfin – par suffocation. Stoïcien, il avait écrit : – « Le suicide est le triomphe de la volonté humaine sur les choses ».
SERVILIUS CASCA, Publius Longus (84 BC – Philippe/Thessalie, 23 octobre 42 BC). Sénateur romain, l’un des assassins de Jules César le 15 mars 44 BC. D’après Appien et Plutarque, il aurait été le premier à lui porter un coup de poignard maladroit. Vaincu par Octave et Marc-Antoine, à la seconde bataille de Philippe, en compagnie de Brutus, il se jette sur son glaive.
SHI CHAOYI (? – Province de Luoyang, avant le 17 février 763). Dernier empereur chinois de la dynastie Yan, il usurpe le trône en 761 après avoir assassiné son père, Shi Siming, mais non reconnu et vaincu par les Tang, il essaie en vain de s’enfuir, avant d’être capturé, il se pend. Sa tête est amenée pour preuve à Chang’an le 17 février 763.
SOCRATE (Près d’Athènes, 6 mai 469 BC – Athènes, 399 BC). Philosophe grec inventeur de la méthode qui porte son nom. Accusé de ne pas reconnaître les dieux de la cité et de corrompre la jeunesse, il est condamné à boire la ciguë.
SOPHONISBE (Saphanis-Ba’al) (Carthage, 235 BC – 203 BC). Princesse carthaginoise et reine de Numidie, suite à son mariage avec le roi Syphax. Il est défait en 206 par les Romains alliés à Massinissa 1er, un autre roi numide qui tombe amoureux de Sophonisbe. Elle accepte d’épouser son vainqueur à condition qu’il ne la livrera jamais aux Romains. Mais Scipion ayant pris la reine en otage, Massinissa envoya alors une coupe empoisonnée à son épouse. Elle la but sans hésiter tout en avouant qu’il lui aurait été plus facile de mourir si elle n’avait pas eu à se marier pour ses funérailles.
SPEUSIPPE (Athènes, 407 BC – Athènes, 339 BC). Philosophe grec, neveu de Platon à qui il succèdera après son décès en 348 BC comme deuxième recteur de l’Académie platonicienne. Malade et lassé, il met fin à ses jours.
TIGELLINIUS, Caius Sophonius (Agrigente/Sicile, ca 10 – Sinuessa/Naples, février 69). Homme politique romain d’origine grecque. Ministre et favori de Néron, il abandonne ce dernier à sa chute et se met au service de Galba mais à l’accession d’Othon, il reçoit l’ordre de se tuer, dans les thermes, où il était en villégiature. Ayant en vain imploré un répit, il s’y tranche la gorge d’un coup de rasoir.
TRUNG TRAC (Nam Viet, ca 12 – Rivière Hàt, 43). Héroïne nationale vietnamienne, avec sa sœur cadette Trung Nhi, elles mèneront une rébellion éphémère contre l’occupant chinois. Submergées par une armée chinoise et malgré la bravoure héroïque de Phung Thi Chinh, plutôt que de tomber aux mains de l’ennemi, elles se noient dans la rivière proche.
TRUNG NHI (Nam Viet, ca 14 – Rivière Hàt, 43). Héroïne nationale vietnamienne, avec sa sœur aînée Trung Trac, elles fomentent une brève révolte contre l’occupant chinois mais submergée par l’ennemi et ce malgré le comportement héroïque de Phung Thi Chinh, elle se noie avec sa sœur dans la rivière proche.
VALENTINIEN II, Flavius (Trèves/Germanie, 371 – Vienne/Gaule narbonnaise, 15 mai 392). Empereur romain d’occident en 375, chassé de son trône par l’usurpateur Maxime, il sera rétabli dans ses fonctions par Théodose 1er en 388, mais il restera alors sous la tutelle de son général franc, Arbogast. Lorsqu’il est retrouvé pendu dans sa chambre, Arbogast soutiendra qu’il s’agit d’un suicide. (Suicide contestable)
VALERIUS ASIATICUS, Decimus (Vienne/Isère ? – Rome, 47). Homme politique gallo-romain d’origine Allobroges. Il fut deux fois consul, sous Tibère puis sous Claude, mais à l’instigation de Messaline qui convoitait sa villa et ses magnifiques jardins, Claude le condamna au suicide. Il prit un bain, soupa gaiement avec ses amis dans les fameux jardins, vérifia son bûcher funéraire, puis s’ouvrit les veines.
VARUS, Publius Quintilius (ca 46 BC – Forêt de Teutoburg/Basse-Saxe, 9 septembre 9). Général romain, gouverneur des marches de la Germanie sous l’empereur Auguste. Il tombe dans une embuscade tendue par Arminius, le chef des Chérusques alliés aux Marses, Chattes et Bructères. Le désastre est total, ses trois légions, trois corps de cavalerie et six cohortes – soit vingt mille hommes – incapables de manœuvrer sont massacrées dans la forêt et Varus se jette sur son glaive.
VINDEX, Caius Julius (Aquitaine, 37 – Lyon/Rhône, 69). Sénateur romain d’origine noble gauloise. En révolte contre Rome, il est vaincu par les légions de Galba commandée par Lucius Verginius Rufus. Il se poignarde à l’issue de la bataille.
ZENON DE CITHIUM ou de Kition (Kition (actuelle Larnaca)/Chypres, 332 B C- Athènes, 262 BC). Philosophe grec, fondateur du Stoïcisme. Tombant un jour par terre, il se casse le doigt, frappant alors la terre de sa main blessée, il s’écrie : « – Me demandes-tu ? Je suis prêt ! ». Et il se tua sur le champ. Il servira de modèle pour le Zénon de Marguerite Yourcenar dans L’œuvre au noir.
ZHANG JU (? – Chine, 188). Rebelle chinois, il se joint aux troupes de Zhang Chun en lutte contre l’armée gouvernementale de Liu Yu. Sur le point d’être vaincu, il se pend.
ZHANG RANG (? – Chine, 189). Eunuque chinois au service de l’empereur Ling sous la dynastie Han. En 189, à la mort de l’empereur, il complote pour renverser le prince Liu Bian qu’il séquestre ainsi que son frère, le futur empereur Xian, mais cerné par les troupes fidèles, il se jette du haut de la muraille dans le fleuve.
ZIMRI (? – Tirzah, ca 885 ou 876 BC). Roi hébreu usurpateur d’Israël après avoir assassiné le roi Elah mais l’armée lui préféra Omri qui l’assiégea aussitôt. Alors dit le Livre des Rois : – « il se retire dans le palais royal et meurt en mettant le feu à la maison ». Il n’avait régné que sept jours.