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Temps modernes

AKECHI

    AKECHI, Mitsuharu alias Mitsutoshi (Japon, avant 1537 – Château de Sakamoto/Shiga, 4 juillet 1582) Samouraï japonais obligé du clan Akechi, il est impliqué dans le suicide forcé d’Oda Nobunaga. Défait à la bataille de Yamazaki le 4 juillet 1582, il commet alors le seppuku en écrivant son ultime poème avec son sang sur une porte du château.

    AKECHI

      AKECHI, Mitsuyoshi (Japon, 1569 – Yamazaki/Kyoto, 4 juillet 1582) Samouraï japonais du clan Akechi à l’époque Sengoku. Vaincu le 4 juillet 1582 à la bataille de Yamazaki, comme son parent Mitsuharu Akechi, il commet le seppuku.

      AMAGO

        AMAGO, Okihisa (Chugôku/Honshu, 1497 – Chugôku, 1534) Samouraï et daimyo japonais en lutte avec son clan, lorsqu’il comprend qu’il ne sera jamais le maître de celui-ci, il commet le seppuku.

        ARMSTRONG

          ARMSTRONG, Lawrence (Irlande, 1664 – Annapolis Royal/Nouvelle-Ecosse, 6 décembre 1739). Officier britannique, il débarque au Canada en 1711 et devient lieutenant gouverneur de la Nouvelle-Ecosse en 1725 mais frustré dans ses fonctions et peu populaire auprès des Acadiens, dans un accès de démence, il se transperce la poitrine à cinq reprises de son sabre avant de s’effondrer sur sa couche.

          ASAKURA

            ASAKURA, Yoshikage (Préfecture de Fukui/Honshu, 12 octobre 1533 – Préfecture de Fukui, 20 août 1573) Samouraï et daimyo japonais à l’époque Sengoku. Envahi par le général Oda Nobunaga et trahi par son cousin, il se fait seppuku.

            ASANO

              ASANO, Naganori (Edo, 28 septembre 1667 – Edo, 21 avril 1701). Daimyo – seigneur de la guerre japonais – du clan Asano. Se sentant insulté par le maître des cérémonies, Kira Yoshinaka, il tente de le tuer mais ne réussit qu’à le blesser au visage, aussitôt le shogun Tsunayoki lui ordonne de faire seppuku pour effacer l’injure. Ce qu’il fit après avoir écrit le poème de mort rituel. Il sera vengé, deux ans plus tard, par les quarante-sept rônins de son clan, mené par leur doyen Oishi Kuranosuke.

              ATAGI

                ATAGI, Fuyuyasu (Japon, 1528 – Île d’Away, 17 juin 1564) Samouraï japonais de l’époque Sengoku. Il se fait hara-kiri.

                AVERHOULT

                  AVERHOULT, Jean-Antoine d’ (ou DAVERHOULT) (Utrecht, 21 octobre 1756 – Sedan/Ardennes, 26 août 1792) Révolutionnaire et homme politique français d’origine hollandaise. Elu député des Ardennes en 1791 et président de l’Assemblée en 1792. Partisan de la monarchie constitutionnelle, il démissionne de l’Assemblée mais sur le point de passer la frontière à Sedan, il est arrêté et il se tire une balle de pistolet dans la tempe.

                  AZAI

                    AZAI, Hisamasa (Province d’Omi, 1526  – Château d’Odani/Nagahama, 23 septembre 1573) Samouraï japonais, il prend la tête du clan en 1542 avant de le léguer à son fils Nagamasa Azai en 1560. Assiégé sans espoir par les troupes d’Oda Nobunaga dans son château d’Odani, il se fait hara-kiri trois jours avant son fils.   

                    AZAI

                      AZAI, Nagamasa (Province d’Omi, 1545 – Château d’Odani/Nagahama, 26 septembre 1573) Daimyo japonais de la province d’Omi et beau-frère du général Oda Nobunaga qu’il est contraint de combattre avec son clan. Vaincu en 1570 à la bataille d’Anewaga, il se réfugie dans son château d’Odani avec son père Hisamasa Azai mais assiégé sans espoir par les troupes de Nobunaga, il sauve sa femme et ses enfants avant de commettre le seppuku.

                      BAILLE

                        BAILLE, Pierre Marie (Marseille/Bouches-du-Rhône, 23 septembre 1758 – Toulon/Var, 2 septembre 1793). Révolutionnaire français, il siège avec les Montagnards. Envoyé par la Convention à Toulon, il s’y fait haïr par ses mesures répressives. Arrêté lors d’une révolte des Sections Royalistes, il se pend dans sa cellule avant de comparaître devant le tribunal.

                        BARA

                          BARA, Joseph (Fontainebleau/Île-de-France, 30 juillet 1780 – Près de Cholet/Vendée, 7 décembre 1793). Jeune héros de la Révolution française, engagé volontaire comme tambour dans le 8ème régiment des Hussards. Pris à partie par une troupe de Chouans et sommé de prononcer « Vive le roi ! », il préfère crier « Vive la République » avant de tomber sous les balles. C’est Robespierre qui embellira l’histoire jusqu’au culte et Jacques-Louis David qui le peindra mourant.

                          BAUDEAU

                            BAUDEAU, Nicolas (Amboise/Indre-et-Loire, 24 avril 1730 – Paris, 1792) Abbé, théologien, économiste et journaliste français vulgarisateur de la physiocratie. Sombrant dans la folie à partir de 1790, il met fin à ses jours.

                            BEALE

                              BEALE, Bartholomew (Walton/Buckinghamshire ? – Londres, 8 mai 1674). Haut fonctionnaire anglais, nommé à vie à l’Echiquier à partir de 1641; il apparaît à plusieurs reprises dans le Journal de Samuel Pepys. Bien que marié, père de deux fils et fort aisé, il se jette de la plus haute fenêtre de sa demeure.

                              BEAUREPAIRE

                                BEAUREPAIRE, Nicolas-Joseph (Coulommiers/Seine-et-Marne, 7 janvier 1740 – Verdun/Lorraine, 2 septembre 1792). Général français. Lors du siège de Verdun par les Prussiens, il préfère se donner la mort plutôt que de subir le déshonneur de la reddition.

                                BERNARD

                                  BERNARD (Île de Bourbon (actuelle Réunion) ? – Prison de Saint-André/Île de Bourbon, juin 1779). Esclave créole convaincu de rébellion, arrêté avec une dizaine de complices et condamné à mort. Il s’étrangle dans ses liens dans la geôle, mais son procès aura néanmoins lieu le 14 juillet. Il est déterré le 2 août et son cadavre en décomposition est traîné sur une claie, face contre terre, pendu par les pieds durant vingt-quatre heures puis jeté à la voirie.

                                  BESSHO

                                    BESSHO, Nagaharu (Japon, 1558 – Château de Miki/Hyogo, 2 février 1580) Daimyo japonais de l’époque Sengoku, il se révolte en 1578 contre Oda Nobunaga, il est alors assiégé dans son château de Miki par son adversaire, ayant épuisé ses dernières réserves, il se fait seppuku.

                                    BODINIER

                                      BODINIER, Jean Julien (Saint-Malo/Bretagne, 7 janvier 1747 – Saint-Servan/Saint-Malo, 16 octobre 1819) Armateur et homme politique révolutionnaire français élu député des armateurs à Saint-Malo en 1789 puis député à l’Assemblée législative en 1791. Rallié au Directoire puis au Premier Empire dont il sera membre du Conseil des Cinq-Cents. Il se retire de la vie politique en 1808 mais seul et déprimé, il se jette dans un puits. 

                                      BORROMINI

                                        BORROMINI, Francesco (Castelli) (Bissone/Tessin, 25 septembre 1599 – Rome, 2 août 1667). Architecte baroque italien. Souffrant de troubles cérébraux, il se jette – pour un motif futile – sur son épée, dans sa chambre. Il succombe le lendemain, après avoir dû rédiger une déclaration officielle de tentative de suicide.

                                        BOUCHEL MERENVEÜE

                                          BOUCHEL MERENVEÜE, Jean-François (Calais/Pas-de-Calais, 4 octobre 1734 – Prison d’Arras/Pas-de-Calais, 12 octobre 1793). Général de division français sous la Révolution, il commande en septembre 1793 toute l’artillerie de l’armée du Nord. Mais brusquement arrêté le 10 octobre 1793 sur ordre de la Convention montagnarde qui vient d’instaurer le régime de la Terreur, il se suicide à la prison d’Arras.

                                          BOURBOTTE

                                            BOURBOTTE, Pierre (Vault-de-Lugny/Yonne, 5 juin 1763 – Paris, 17 juin 1795). Révolutionnaire français, député montagnard à la Convention. Arrêté par les Girondins avec ses amis Romme, Goujon, Duquesnoy et Soubrany. A l’issue du procès qui le condamne à mort, il se poignarde sur le perron de la prison en s’écriant : « Voilà comment l’homme libre sait se soustraire à l’échafaud de la tyrannie ». Ses camarades en font autant à l’aide d’un canif qu’ils se passent. Agonisant, Bourbotte est néanmoins emmené à la guillotine.

                                            BUDGELL

                                              BUDGELL, Eustace (Oxford, 19 août 1686 – Londres, 4 mai 1737). Ecrivain anglais. Ayant perdu sa fortune en spéculations hasardeuses, il est accusé de faux en écritures. Il saute d’un bateau dans la Tamise à hauteur du pont de Londres.

                                              BUZOT

                                                BUZOT, François Nicolas Léonard (Evreux/Eure, 1er mars 1760 – Saint-Magne/Gironde, 18 ou 20 juin 1794). Avocat et député révolutionnaire français siégeant avec les Girondins. Menacé d’arrestation le 2 juin 1793, il s’enfuit en Normandie. Déclaré traître à la patrie, il est traqué avec son ami Pétion dans le Bordelais. Découverts, ils errent dans la campagne avant de s’empoisonner. On découvrira les deux cadavres en juillet, à moitié dévorés par les loups.

                                                CALAS

                                                  CALAS, Marc-Antoine (Toulouse/Haute-Garonne, 1732 – Toulouse, 13 octobre 1761). Bachelier en droit français, fils du négociant en tissu, Jean Calas. Son père et son frère Louis l’ayant découvert pendu, ils résolurent de maquiller le suicide en meurtre afin de lui épargner la honte de ce « crime contre soi-même ». Mais la rumeur populaire les accusa de l’avoir étranglé parce qu’il allait renier son protestantisme pour se convertir au catholicisme. Jean Calas est arrêté, torturé, jugé et condamné à mort le 9 mars 1762. Il sera roué vif, étranglé puis brûlé le lendemain. Voltaire s’étant emparé de l’affaire, il prouvera son innocence et le fera réhabiliter en 1765.

                                                  CAPELL

                                                    CAPELL, Arthur, 1er Comte d’Essex (Hertfordshire, 1631 – Tour de Londres, 13 juillet 1683). Aristocrate et homme politique anglais au service du roi Charles II dont il sera l’ambassadeur à la cour de Christian V de Danemark en 1669 puis Lord lieutenant d’Irlande en 1672. Arrêté, bien qu’innocent pour le complot de Rye House, qui visait le roi en juin 1683, incarcéré à la Tour, il s’y tranche la gorge d’un coup de rasoir un mois plus tard.

                                                    CHAMFORT

                                                      CHAMFORT (Sébastien Roch Nicolas) (Clermont-Ferrand/Auvergne, 6 avril 1741 – Paris, 13 avril 1794). Dramaturge, moraliste et académicien français. Dénoncé et incarcéré sous la Révolution, il est relaxé mais sur le point d’être à nouveau arrêté en septembre 1793, il se tire un coup de pistolet dans la tête puis il se laboure la gorge, la poitrine et les jarrets à coups de rasoir mais toujours vivant, il écrit avec son sang à ceux qui viennent le saisir : – « Moi, Sébastien Roch Nicolas Chamfort, déclare avoir voulu mourir en homme libre plutôt que d’être reconduit en esclave dans une maison d’arrêt ». Il survécut encore quelques mois à ses blessures contredisant malgré lui une de ses maximes : – « Apprendre à mourir ! Et pourquoi donc ? On y réussit très bien la première fois ! ».

                                                      CHARLIER

                                                        CHARLIER, Louis Joseph (Châlons-sur-Marne/Marne, 24 septembre 1754 – Paris, 23 février 1797). Révolutionnaire français, Président de la Convention en 1793 et membre du conseil des Cinq-Cents, il fera tomber Robespierre, mais sa santé mentale sombre, atteint de la manie de persécution, il se tire une balle de pistolet dans son appartement.

                                                        CHASTELLET

                                                          CHASTELLET, Achille François de Lascaris d’Urfé, marquis du (1760 – Paris, 17 avril 1794). Aristocrate et général français, il participe à la guerre d’indépendance américaine. Suspecté de complicité avec le général Dumouriez et d’amitié avec Condorcet et Etienne Clavière, il est arrêté et emprisonné en septembre 1793. Déprimé par les exécutions successives de ses anciens compagnons d’armes, il s’empoisonne.

                                                          CHATTERTON

                                                            CHATTERTON, Thomas (Bristol, 20 novembre 1752 – Londres, 24 août 1770). Poète romantique et faussaire littéraire anglais. Il débarque, plein d’ambition à Londres en avril 1770, mais quatre mois plus tard, désespéré par les échecs et une extrême pauvreté, il absorbe une fiole d’arsenic dans sa chambre.

                                                            CHONGZHEN

                                                              CHONGZHEN ou TSONG-CHING, Zhu Yujian (Chine, 6 février 1611 – Pékin, 25 avril 1644). Dernier empereur chinois de la Dynastie Ming, il régnera de 1628 à sa mort. Vaincu par les rebelles Mandchous, il réunit sa cour et les invite au suicide collectif : – « Puisque l’état meurt, je meurs aussi », suite à quoi, il se pend à un arbre sacré de la Cité interdite.

                                                              CLARKE

                                                                CLARKE, Jérémiah (Londres, ca 1674 – Londres, 1er décembre 1707). Compositeur anglais, auteur de deux œuvres pour trompette qui furent longtemps attribuées à Henry Purcell. Organiste de la Chapelle Royale en 1704. Pour avoir nourri « une passion violente mais sans espoir pour une dame d’une très grande beauté et d’un rang supérieur au sien », il décide de se suicider, après avoir hésité entre la pendaison et la noyade, il choisit une troisième solution, celle de se tuer d’un coup de pistolet.

                                                                CLAVIERE

                                                                  CLAVIERE, Etienne (Genève, 29 janvier 1735 – Paris, 8 décembre 1793). Banquier suisse établi à Paris en 1788. Ephémère ministre des Finances de mars à juin 1792 dans le ministère girondin. Arrêté par ces derniers le 2 juin 1793, il se poignarde dans sa cellule. En apprenant sa mort, sa femme s’empoisonna.

                                                                  CLIFTON

                                                                    CLIFTON, Gervase, 1er Baron Clifton (Barrington Court/Somerset, ca 1579 – Prison de Fleet/Londres, 14 octobre 1618). Aristocrate britannique arrêté le 30 décembre 1617 et emprisonné à la Tour de Londres pour avoir menacé sir Francis Bacon. Condamné le 17 mars 1618 et transféré à la prison de Fleet, il s’y poignarde.

                                                                    CLIVE

                                                                      CLIVE, Robert, 1er Baron Clive of Plassey (Styche, 29 septembre 1725 – Londres, 22 novembre 1774). Homme politique et général anglais qui fit de l’Inde une colonie britannique. En différend avec le Parlement, il se tranche la gorge d’un coup de canif dans sa demeure.

                                                                      CONDORCET

                                                                        CONDORCET, Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de (Ribemont/Aisne, 17 septembre 1743 – Bourg-la-Reine/Hauts-de-Seine, 28 mars 1794). Philosophe, mathématicien, franc-maçon et homme politique français. Fuyant les tribunaux révolutionnaires, il se cache en province sous une fausse identité, il est néanmoins reconnu et incarcéré mais grâce au poison caché dans le chaton de sa bague, il s’empoisonne dans sa cellule avant d’être ramené à Paris.

                                                                        CREECH

                                                                          CREECH, Thomas (Blandford/Dorsetshire, 1659 – Oxford, 1700). Traducteur et commentateur anglais de l’écrivain romain Lucrèce, il ajouta à la fin de son manuscrit : – « Nota Bene que quand j’aurai fini mon livre sur Lucrèce, il faut que je me tue ». Ce qu’il fit en se pendant même si la raison en reste obscure, chagrin d’amour, pour les uns, peine d’argent ou dépression chronique pour les autres. On le retrouva, dit-on, tenant d’une main le Biothanatos de John Donne et un bout de corde de l’autre.

                                                                          CROFT

                                                                            CROFT, Sir Richard, 6ème Baronnet (Dunster Park/Berckshire, 9 janvier 1762 – Londres, 13 février 1818). Aristocrate et obstétricien anglais ayant pour patiente la princesse Charlotte. Le 3 novembre 1817, elle perd les eaux au sixième mois de sa grossesse et l’interminable accouchement se transforme en carnage, elle meurt exsangue en accouchant d’un bébé mort-né. Trois mois plus tard, Croft se tue d’un coup de pistolet; à ses côtés, ces vers de Shakespeare soulignés : – « Gentil sire, Dieu vous protège ! Mais où est la princesse ? ».

                                                                            DELAUNEY

                                                                              DELAUNEY, Léon (Laval/Mayenne, 31 décembre 1765 – Paris, 1798) Ecrivain et diplomate révolutionnaire français, il aide son cousin Claude Chappe dans ses expériences sur le télégraphe optique. Il est nommé en 1795 consul de la République française à Philadelphie où il se tire deux coups de pistolet dans la bouche mais ne se casse que trois dents. Rentré à Paris, il saute du Pont des Tuileries et se noie dans la Seine.

                                                                              DESPREAUX

                                                                                DESPREAUX, Claude-Jean-François ( ?/1733 – Paris, 6 août 1794) Violoniste, compositeur  et révolutionnaire français. On lui doit des sonates pour violon et clavecin. Juré au Tribunal révolutionnaire en 1793, il est fortement ébranlé par la chute de Robespierre début  juillet 1794 et  se tue un mois plus tard d’un coup de fusil dans son appartement de la rue du Sentier.

                                                                                DUQUESNOY

                                                                                  DUQUESNOY, Ernest Dominique François Joseph (Bouvigny-Boyeffles/Pas-de-Calais, 7 mai 1749 – Paris, 17 juin 1795). Militaire et député révolutionnaire français. Arrêté et accusé d’être un des meneurs de l’émeute du 1er Prairial an III (20 mai 1795), il est condamné à la guillotine. Il réussit avec ses amis montagnards, Bourbotte , Goujon, Romme et Soubrany à se poignarder d’un coup de canif dans l’escalier qui les conduit à la charrette des condamnés.

                                                                                  FALDONI

                                                                                    FALDONI, Gian (1738 – Irigny/Rhône, 30 mai 1770). Maître d’armes italien, il ouvre une salle d’arme à Lyon où il rencontre et tombe amoureux de Thérèse Lortet. Mais le père de la jeune fille s’opposant à leur mariage, les amants passent alors un pacte de suicide qu’ils mettent en pratique au pied de l’autel de la chapelle de Selettes. Voltaire en fera ainsi la relation : – « Ils s’embrassent pour la dernière fois; les détentes des pistolets étaient attachées à des rubans couleur de rose; l’amant tient le ruban du pistolet de sa maîtresse; elle tient le ruban de son amant. Tous deux tirent à un signal donné; tous deux tombent au même instant ».

                                                                                    FAWKES

                                                                                      FAWKES, Guy (Stonegate/York, 13 avril 1570 – Londres, 31 janvier 1606) Conspirateur catholique anglais, il planifie l’assassinat du roi Jacques 1er afin de restaurer le catholicisme en Grande-Bretagne mais trahi, il est arrêté le 5 novembre 1606 alors qu’il allait faire exploser des barils de poudre à Westminster sous la Chambre des Lords. Sous la torture, il livre ses complices et avoue la « conspiration des poudres ». Condamné à être pendu à Westminster, il réussit à sauter de l’échafaud et se brise le cou, échappant ainsi au supplice de la pendaison courte.

                                                                                      FITCH

                                                                                        FITCH, John (South Windsor/Connecticut, 21 janvier 1743 – Bardstown/Kentucky, 2 juillet 1798) Ingénieur américain inventeur en 1787 du premier bateau à vapeur, mais jugé trop onéreux, il est lâché par ses associés, il part alors en France en 1792, où il ne rencontre qu’indifférence. Rentré aux Etats-Unis en 1794, ruiné et oublié, il sombre dans l’alcool et un soir, il saute dans la rivière.

                                                                                        FITTE

                                                                                          FITTE, François Louis de, Comte de Soucy (Vitry-sur-Seine/Île-de-France, 10 août 1751 – Coutances/Normandie, 31 juillet 1793) Général d’infanterie français, il commande à Cherbourg au moment de la Révolution et il contribue à la constitution d’un parti royaliste en Normandie. Sur le point d’être arrêté et sachant qu’il serait guillotiné, il se tire une balle de pistolet dans la tempe.

                                                                                          FRESNAYE

                                                                                            FRESNAYE, Charles-Joseph de la (? – Paris, 1726). Aristocrate français fréquentant le salon littéraire de Madame Guérin de Tencin dont il devient l’amant. Délaissé par la belle, il se suicide mélodramatiquement d’un coup de pistolet au milieu d’une réunion, ce qui vaudra à sa maîtresse de passer quelque temps à la prison du Châtelet.

                                                                                            GILBERT

                                                                                              GILBERT, Nicolas Joseph Laurent (Fontenoy le Château, 1750 – Paris, 1780). Poète français. Celui qui avait écrit « Le poète malheureux » se suicida, déçu de ne pas rencontrer la gloire.

                                                                                              GODOUNOV

                                                                                                GODOUNOV, Boris (Tatarie, ca 1551 – Moscou, 1er avril 1605). Chambellan d’origine Tatare, puis Tsar de Russie, élu en 1598, à la mort de Fédor 1er et de son frère cadet, le prince Dimitri. Son règne est serein mais lorsque la famine éclate en 1601, elle entraîne une révolte menée par un faux Tsarévitch, Dimitri, qui marche en 1604 sur Moscou. Bien que ce dernier ait été battu par l’armée tsariste, Godounov craignant de perdre l’appui des Boyards, s’empoisonne.

                                                                                                GOUJON

                                                                                                  GOUJON, Jean-Marie Claude Alexandre (Bourg-en-Bresse/Rhône-Alpes, 13 avril 1766 – Paris, 17 juin 1795). Révolutionnaire français, arrêté avec les Montagnards sous le chef d’accusation de conjuration et d’émeute du 1er Prairial an III (20 mai 1795). Ayant mis la main sur un canif, il se poignarde, ainsi que Bourbotte, Duquesnoy, Romme et Soubrany juste avant d’être guillotiné. Il avait auparavant justifié son acte dans une lettre écrite en prison : – « J’avais juré de défendre la Constitution de l’an I et de périr pour elle; je meurs conscient de n’avoir point trahi mon serment ».

                                                                                                  GUILLEMAIN

                                                                                                    GUILLEMAIN, Louis-Gabriel (Paris, 15 novembre 1705 – Sur la route de Versailles, 1er octobre 1770). Compositeur et violoniste français, au service du roi Louis XV. Il sombre dans la folie, et dans le carrosse en route pour le château de Versailles, il se frappe de quatorze coups de couteau.

                                                                                                    HAY

                                                                                                      HAY, George, Sir (Londres, 25 janvier 1715 – Newcastle-under-Lyme/Staffordshire, 6 octobre 1778) Juge et homme politique britannique, il siège à la Chambre des Communes de 1754 à 1778 et il est juge à la Haute Cour de l’Amirauté en 1773. Tombé malade en 1778, il est diagnostiqué lunatique et interné après avoir mis fin à ses fonctions ; il s’échappe de l’asile pour aller se noyer dans une rivière.

                                                                                                      HORIBE

                                                                                                        HORIBE, Yasubei Taketsune (Japon, 1670 – Japon, 20 mars 1703). Samouraï japonais lié au clan Asano, il sera l’un des quarante-sept rônins qui vengera son maître, Naganori Asano en tuant Kira Yoshinaka. Puis s’étant rendu aux autorités, il est mis en prison où il fera seppuku.

                                                                                                        HOYM

                                                                                                          HOYM, Charles-Henry, comte de (Dresde/Saxe, 1694 – Pénitencier de Waldheim/Saxe, 21 avril 1736). Aristocrate, ambassadeur et bibliophile français. Ministre plénipotentiaire d’Auguste II, roi de Pologne auprès du roi de France, à Paris. Tombé en disgrâce, parce qu’il avait révélé à la Manufacture de Sèvres, le secret de la fabrication de la porcelaine de Saxe, ruiné, emprisonné, il fit une première tentative manquée par balle puis, au moyen d’un mouchoir attaché au crochet de son miroir, il se pendit dans sa cellule. Grand collectionneurs de livres rares et de reliures précieuses, son immense bibliothèque sera vendue aux enchères, deux ans après son suicide.

                                                                                                          ITTAR

                                                                                                            ITTAR, Stefano (Guidone de Hittar dit) (Owrucz/Pologne, 1730 – La Valette/Malte, 1789). Architecte baroque italien inspiré par Francesco Borromini. Installé en Sicile en 1765, il reconstruit le centre de Catane ravagé par un tremblement de terre en 1693. Appelé à Malte pour y bâtir la bibliothèque, il s’y serait suicidé à cause d’erreurs de construction. (Suicide contestable)

                                                                                                            JAGUELIN

                                                                                                              JAGUELIN, Marie (? – Château-Gontier/Marennes, 4 février 1718). On ne sait pas pourquoi cette jeune femme française, enceinte de six mois, se suicida, mais lorsque les autorités l’apprirent, son cadavre fut exhumé, elle fut jugée, condamnée, l’embryon fut séparé et enterré dans l’église Saint-Jean, tandis que son corps était jeté dans la fosse commune.

                                                                                                              JERUSALEM

                                                                                                                JERUSALEM, Karl Wilhelm (Wolfenbüttel/Basse-Saxe, 21 mars 1747 – Wetzlar/Hesse, 30 octobre 1772). Juriste allemand, fils d’un théologien. Par dépit amoureux, il se tire une balle de pistolet de voyage dans la tête dans son appartement le 29 octobre mais ne succombe que le lendemain. Son personnage et son acte serviront de modèle à Goethe (qu’il avait rencontré à Leipzig) pour écrire son Werther qui paraîtra en 1774 et qui causera à son tour une épidémie de suicide jusqu’en 1835, dont celui de Christel Von Lassberg et Mikhaïl Sushkov.

                                                                                                                JUNAI

                                                                                                                  JUNAI, Onodera (Japon, 1643 – Edo, 1703) Samouraï japonais, l’un des 47 rônins au service du daimyo Naganori Asano qui en 1701 fut contraint au suicide. Deux ans plus tard, avec Oishi Kuranosuke et Yasubei Horibe, les 47 rônins vengèrent leur maître avant de se faire hara-kiri. Son épouse l’imita en pratiquant le junshi, le « suicide par fidélité ».

                                                                                                                  KAZUTADA

                                                                                                                    KAZUTADA, Hattori (Province d’Owari, après 1500 – Japon, 1595) Samouraï et daimyo japonais de l’époque Sengoku, entré au service d’Oda Nobunaga. Après sa mort, il prête allégeance au clan Toyotomi et en 1592, il prend part à la campagne de Corée, où il s’empare de Séoul mais pris dans une purge, il est forcé de se faire hara-kiri.

                                                                                                                    KRUMPHOLZ

                                                                                                                      KRUMPHOLZ, Jean-Baptiste (Budenice, 8 mai 1742 – Paris, 19 février 1790). Compositeur et harpiste virtuose tchèque au service du Comte Esterhazy à Vienne de 1773 à 1776. En séjour à Paris, après que sa femme et ancienne élève, Anne-Marie, également harpiste, l’eut quitté pour suivre son amant à Londres, éperdu de tristesse, il se jette dans les eaux glacées de la Seine.

                                                                                                                      KURANOSUKE

                                                                                                                        KURANOSUKE, Oishi (Province de Harima, 1659 – Sangaku-Ji, 4 février 1703). Samouraï japonais dont le maître, Naganori Asano avait été contraint au suicide en 1701, pour avoir voulu effacer les injures de Kira Yoshinaka commises à son encontre. Yoshio et quarante-six fidèles rônins décidèrent de le venger. Un an plus tard, ils prirent d’assaut la demeure de Kira et le tuèrent. Après quoi, comme le voulait le code des Samurais, le Bushido, les quarante-sept rônins firent, à leur tour, le seppuku.

                                                                                                                        LAMOIGNON

                                                                                                                          LAMOIGNON, Chrétien François de, Marquis de Basville (12 décembre 1735 – Près de Paris, 15 ou 23 mai 1789). Garde des Sceaux de France sous Louis XVI, il démissionne en octobre 1787. Il se tue d’un coup de fusil « peut-être par la peur de voir les Etats généraux réunis » écrira le libraire parisien Hardy, mais on a aussi évoqué un possible accident de chasse. (Suicide contestable)

                                                                                                                          LASSBERG

                                                                                                                            LASSBERG, Christel Von (1761 – Weimar, 15 janvier 1778). Aristocrate allemande. Elle se jette dans L’Inn, non loin de la maison de Goethe. On retrouve dans son sac, un exemplaire des Souffrances du jeune Werther paru en 1774, roman inspiré par le suicide du jeune Karl Wilhelm Jérusalem, qui provoquera une épidémie de suicides jusqu’en 1835.

                                                                                                                            LE BAS

                                                                                                                              LE BAS, Philippe François Joseph (Frévent/Pas-de-Calais, 4 novembre 1765 – Paris, 28 juillet 1794). Révolutionnaire et conventionnel français. Arrêté avec ses amis Robespierre et Saint-Just, il est condamné à la guillotine mais il se tire un coup de pistolet dans la tempe à la prison du Temple.

                                                                                                                              LEMOYNE

                                                                                                                                LEMOYNE ou LEMOINE, François (Paris, 1688 – Paris, 4 juin 1737). Peintre français, il exécute, de 1733 à 1736, les quatre cent quatre-vingts mètres carrés du plafond du Salon d’Hercule pour Louis XV au château de Versailles, ce qui lui vaudra d’être nommé premier peintre du roi. Mais physiquement et nerveusement épuisé par ce labeur, l’homme est de surcroît habité par le délire de persécution, aussi après avoir terminé Le Temps sauvant la Vérité du Mensonge et de l’Envie, se jette-t-il furieusement par neuf fois sur son épée.

                                                                                                                                LENZ

                                                                                                                                  LENZ, Jacob Michael Reinhold (Sesswegen/Livonie, 23 janvier 1751 – Moscou, nuit du 3 au 4 juin 1792). Ecrivain, dramaturge et franc-maçon allemand, un des principaux représentants du courant « Sturm und drang ». Souffrant peu à peu de démence, il se laisse mourir de froid sur un trottoir moscovite.

                                                                                                                                  LIDON

                                                                                                                                    LIDON, Bernard-François (Brive-la-Gaillarde/Corrèze, 22 mars 1752 – Cublac/Corrèze, 3 novembre 1793) Révolutionnaire girondin français élu député de la Corrèze à la Convention nationale où il votera la mort de Louis XVI en décembre 1792. Mis en accusation par Marat et déclaré traître à la patrie, il s’enfuit de Paris et se réfugie dans sa Corrèze natale où il se tue d’un coup de pistolet.

                                                                                                                                    LORTET

                                                                                                                                      LORTET, Thérèse (Lyon/Rhône, 1751 – Irigny/Rhône, 30 mai 1770). Jeune fille française, elle tombe amoureuse du maître d’armes Gian Faldoni. Mais son père s’opposant à leur union, elle accepte le pacte de suicide de son amant. Ils se tirent un coup de pistolet dans le cœur au pied de l’autel de la chapelle de Selettes. Jean-Jacques Rousseau composa une épitaphe pour « les Amants d’Irigny » : – « Ci gisent deux amants, l’un pour l’autre, ils vécurent/L’un pour l’autre ils sont morts et les lois en murmurent/La simple piété n’y trouve qu’un forfait/Le sentiment admire et la raison se tait ».

                                                                                                                                      LUMLEY

                                                                                                                                        LUMLEY, Richard, 2e Comte de Scarborough (Lumley Castle/Durham, 30 novembre 1686 – Londres, 29 janvier 1740). Aristocrate anglais, colonel de la Garde et parlementaire du parti Whig en 1708. Est-ce à cause des séquelles d’une commotion due à un accident d’attelage survenu quelques jours auparavant ou parce que le roi lui reprochait ses indiscrétions qu’il se tire une balle dans le nez 

                                                                                                                                        McCOY

                                                                                                                                          McCOY, William (Ecosse, ca 1763 – Pitcairn Island/Océan Pacifique, 20 avril 1798). Marin écossais à bord du HMS Bounty. Il se joint à la mutinerie en avril 1789 et échoue avec ses comparses sur Pitcairn Island en janvier 1790; de terribles dissensions s’installent entre les Polynésiens et eux. Le groupe est décimé par la mort et l’alcool, dans une crise de delirium tremens, il se jette du haut d’une falaise.

                                                                                                                                          MASAMORI

                                                                                                                                            MASAMORI, Hotta (Japon, 16 janvier 1606 – Edo, 8 juin 1651) Daimyo japonais de l’époque Edo et l’un des membres clé du shogunat Tokugawa. A la mort de son seigneur, il commet le junshi, le « suicide par fidélité ».

                                                                                                                                            MASAHIDE

                                                                                                                                              MASAHIDE, Hirate (Province d’Owari, 4 juin 1492 – Province d’Owari, 25 février 1553) Samouraï japonais au service du clan Oda, il sera le tuteur d’Oda Nobunaga mais désapprouvant sa gestion du clan, par dépit, il commet le seppuku.

                                                                                                                                              MATONABBEE

                                                                                                                                                MATONABBEE (Fort Prince-de-Galles/Manitoba, 1738 – Manitoba, août 1782) Agent indien Tchipewyan, fourreur et explorateur canadien. En 1771, avec l’explorateur Samuel Hearne, il mène une expédition dans l’extrême nord canadien jusque chez les Inuits. Apprenant en 1782, la chute et la partielle destruction de Fort Prince-de-Galles par les Français, de chagrin, il se pend.

                                                                                                                                                MATSUDAIRA

                                                                                                                                                  MATSUDAIRA, Nobuyasu (Château d’Okazaki/Aichi, 13 avril 1559 – Château de Futamata/Toyoda, 5 octobre 1579) Daimyo japonais du clan Tokugawa. Soupçonné de trahison par Oda Nobunaga, pour lui complaire son père lui intime l’ordre de se suicider par seppuku.

                                                                                                                                                  MATSUKURA

                                                                                                                                                    MATSUKURA, Katsuie (Japon, 1598 – Province de Nagasaki, 28 août 1638) Daimyo japonais du début de la période Edo dont la cruauté envers ses paysans provoqua la rébellion de Shimabara en 1637. Bien que réprimée, il fut contraint par le Shogun de se faire hara-kiri pour sa mauvaise gouvernance.

                                                                                                                                                    MATSUNAGA

                                                                                                                                                      MATSUNAGA, Hisahide (Japon, 1510 – Château de Shigisan/Kansai, 19 novembre 1577) Samouraï et daimyo japonais vassal du clan Miyoshi, il se rallie en 1568 à Oda Nobunaga pour mieux le trahir en 1577 mais aussitôt assiégé et vaincu dans son château de Shigisan, il brisa d’abord son bol de thé avant de commettre le seppuku, son fils Kojiro l’ayant décapité, il sauta des murailles avec la tête de son père et son katana sur la gorge.

                                                                                                                                                      MAURE

                                                                                                                                                        MAURE, Nicolas dit Maure aîné (Auxerre/Yonne, 31 décembre 1743 – Paris, 3 juin 1795) Révolutionnaire français, élu en 1792 député de l’Yonne à la Convention nationale où il siège avec les Montagnards et où il vote la mort de Louis XVI en 1793. Dénoncé en mai 1795 comme ancien supporter de Robespierre, pour éviter la guillotine, il préfère se tuer d’un coup de pistolet en laissant un petit mot d’adieu : « Je ne suis pas un mauvais homme. Je me suis égaré. »

                                                                                                                                                        MENESES

                                                                                                                                                          MENESES, Luis de, 3ème Comte d’Ericeira (Lisbonne, 22 juillet 1632 – Lisbonne, 26 mai 1690) Général, homme politique, historien et collectionneur portugais. De nature mélancolique, il saute par une fenêtre de son palais.

                                                                                                                                                          MOULIN

                                                                                                                                                            MOULIN, Jean-Baptiste (Caen/Calvados, 28 janvier 1754 – Cholet/Vendée, 8 février 1794) Général d’infanterie français sous la Révolution. Lors de la guerre de Vendée, le 29 janvier 1794, il occupe Cholet où il est assailli par les Royalistes de Stofflet ; grièvement blessé de deux balles, cerné, il se tire une balle de pistolet sous le menton pour ne pas être capturé par les Vendéens.

                                                                                                                                                            NATTIER

                                                                                                                                                              NATTIER, Jean-Baptiste (Paris, 27 septembre 1678 – Paris, 23 mai 1726). Peintre d’histoire français, élève de son père et frère aîné du portraitiste Jean-Marc. Reçu à l’Académie en 1712, mais en 1725, compromis dans le procès du meurtrier sodomite et pédophile, Benjamin Deschauffour, il est emprisonné à la Bastille, alors pour échapper au déshonneur, il se tranche la gorge avec un couteau à huîtres la veille de l’exécution de Deschauffour en place de Grève.

                                                                                                                                                              NOBUNAGA

                                                                                                                                                                NOBUNAGA, Oda (Château de Nagoya/Province d’Owari, 23 juin 1534 – Temple d’Honnoji/Kyoto, 21 juin 1582). Puissant conquérant Daimyo japonais durant la période Sengoku. Trahi, il est contraint par un de ses généraux révoltés, Akechi Mitsuhide et Akashi Gidayu, de faire seppuku. Un de ses samouraïs, Katsuie Shibata subira bientôt le même sort.

                                                                                                                                                                OBU

                                                                                                                                                                  OBU, Toramasa (Province de Kai, 1504 – Province, 11 novembre de Kai, 1565) Samouraï japonais de l’époque Sengoku, l’un des 24 généraux du clan Takeda surnommé « le tigre sauvage de Kai » au service de Takeda Yoshinobu. Pour avoir trahi son clan, il est condamné au seppuku.

                                                                                                                                                                  ODA

                                                                                                                                                                    ODA, Nobutada (Province d’Owari, 1555 – Château d’Azuchi/Kyoto, 21 juin 1582) Samouraï japonais de la période Sengoku, fils aîné d’Oda Nobunaga avec qui il combattra victorieusement contre Hisahide Matsunaga. En 1582, son père est contraint au suicide par un général félon, qui l’assiège ensuite dans son château d’Azuchi, vaincu, il se fait à son tour hara-kiri. C’est son frère cadet Nobutaka Oda qui lui succèdera.

                                                                                                                                                                    ODA

                                                                                                                                                                      ODA, Nobutaka (Province d’Owari, 22 avril 1558) Province d’Owari, 20 juin 1583) Samouraï et daimyo japonais du clan Oda à l’époque Sengoku. Fils cadet d’Oda Nobunaga, il succède en 1582 à son frère Nobutada. Il entre alors en conflit avec Hideyoshi Toyotomi qui le vainc à la bataille de Shizugatake le 11 juin 1583, il ne lui reste plus qu’à commettre le seppuku.

                                                                                                                                                                      OUCHI

                                                                                                                                                                        OUCHI, Yoshitaka (Province de Suo, 18 décembre 1507 – Nagato/Yamaguchi, 30 septembre 1551) Daimyo japonais du clan Ouchi, ami d’enfance d’Harutaka  Sue. Ayant en vain tenté de prendre le contrôle du clan, après avoir composé son poème d’adieu, il commet le seppuku. 

                                                                                                                                                                        PÂRIS

                                                                                                                                                                          PÂRIS, Philippe Nicolas Marie de (Paris, 12 novembre 1763 – Forges-les-Eaux/Normandie, 29 janvier 1793) Royaliste français, le 20 janvier 1793, cet ancien garde du roi Louis XVI poignarde d’un coup de sabre le révolutionnaire Louis-Michel Lepeltier de Saint-Fargeau qui venait de voter la mort du roi. Alors qu’il tente de passer en Angleterre, il est dénoncé et sur le point d’être arrêté, il se tire un coup de pistolet dans la tête dans sa chambre d’auberge.

                                                                                                                                                                          PEDROTTI

                                                                                                                                                                            PEDROTTI, Carlo (Vérone/Vénétie, 12 novembre 1817 – Vérone, 16 octobre 1893) Compositeur et chef d’orchestre romantique italien, auteur de seize opéras, il dirigera aussi des œuvres de Bizet, Wagner, Massenet et Gounod. Agé et malade, il se jette dans l’Adige.

                                                                                                                                                                            PIDANSAT DE MAIROBERT

                                                                                                                                                                              PIDANSAT DE MAIROBERT, Mathieu-François (Chaource/Aube, 20 février 1727 – Paris, 27 mars 1779) Ecrivain polygraphe français. Compromis en 1779 dans le procès du marquis de Brunoy dont il était l’un des créanciers, il est publiquement blâmé par le Parlement de Paris le 27 mars 1779, se sentant déshonoré, le soir même, il se rend dans un bain public où il s’ouvre les veines d’un coup de rasoir avant de se brûler la cervelle d’un coup de pistolet.

                                                                                                                                                                              POWLETT

                                                                                                                                                                                POWLETT, Charles, 5e Duc de Bolton (Winchester, ca 1718 – Londres, 5 juillet 1765). Aristocrate anglais, lieutenant général et membre du parti Whig, il devient marquis de Winchester en 1754. Il se tire un coup de pistolet dans la tempe à sa résidence de Grovesnor Square.

                                                                                                                                                                                PRICE

                                                                                                                                                                                  PRICE, James (Higginbotham dit) (Londres, 1752 – Guildford, 3 août 1783). Chimiste, alchimiste et médecin anglais, membre de la Royal Society dès 1781. Il réussit – dit-il – à transformer du plomb en or en 1782, mais sommé par ses pairs incrédules de renouveler l’expérience devant eux, le jour dit, il boit une solution d’acide prussique et tombe raide mort à leurs pieds.

                                                                                                                                                                                  REBECQUI

                                                                                                                                                                                    REBECQUI, François Trophime (Marseille/Bouches-du-Rhône, 2 septembre 1744 – Marseille, 1er mars 1794) Homme politique révolutionnaire français, député des Bouches-du-Rhône de 1792 à 1793 puis il siège à la Convention Nationale où il vote la mort de Louis XVI. Il démissionne le 9 avril 1793 et rentre à Marseille où, échouant à soulever le Midi contre la Convention, il saute alors dans le Vieux-Port.

                                                                                                                                                                                    RICHARD de RUFFEY

                                                                                                                                                                                      RICHARD de RUFFEY, Marie Thérèse Sophie, Marquise de Monnier (Pontarlier/Bourgogne, 9 janvier 1754 – Gien/Val de Loire, 8 septembre 1789). Aristocrate française, épouse du Président (de 49 ans son aîné) de la Chambre des Comptes de Dôle, elle s’éprend du jeune Mirabeau et s’enfuit en 1776 avec lui à Rotterdam, où elle accouchera d’une fille en 1777. Arrêtés, rapatriés et incarcérés, leur liaison deviendra épistolaire. Retirée au couvent des Saintes Claires à Gien, elle devient veuve en 1783; elle s’y asphyxie en apprenant la mort de son nouveau fiancé.

                                                                                                                                                                                      RIKYU SEN NO

                                                                                                                                                                                        RIKYU SEN NO (Sakai, 1522 – 1591). Maître japonais de la cérémonie du thé. Tombé en disgrâce auprès de son Daimyo, il doit faire seppuku.

                                                                                                                                                                                        ROBECK

                                                                                                                                                                                          ROBECK, Johan, Johannes ou Jonas (Kalmar/Suède, 13 septembre 1672 – Brême, été 1735). Jésuite suédois, recteur de l’université d’Uppsala de 1698 à 1699. Auteur d’une apologie du suicide publiée posthumément en 1736 sous le titre de « Exercitatio philosophica de morte voluntaria philosophorum et bononum virorum, etiam Judaeorum et Christianorum ». Il se noie dans la rivière Weser.

                                                                                                                                                                                          ROLAND DE LA PLATIERE

                                                                                                                                                                                            ROLAND DE LA PLATIERE, Jean-Marie (Thizy/Rhône-Alpes, 13 février 1734 – Bourg-Beaudouin/Normandie, 10 novembre 1793). Homme politique français. Ministre de l’Intérieur sous Louis XVI, il passe au parti girondin mais mis hors-la-loi, il s’enfuit en Normandie. Apprenant l’exécution de sa femme Manon Philipon mieux connue sous le nom de Madame Roland le 8 novembre, deux jours plus tard, appuyant sa canne-épée contre un pommier, il s’y embroche.

                                                                                                                                                                                            ROMME

                                                                                                                                                                                              ROMME, Gilbert (Riom/Auvergne, 26 mars 1750 – Paris, 17 juin 1795). Mathématicien et révolutionnaire français, d’abord sympathisant des Girondins puis des Montagnards. Arrêté avec les émeutiers du 1er Prairial an III (20 mai 1795) et condamné à la guillotine, il se poignarde d’un coup de canif avec ses amis Bourbotte, Duquesnoy, Goujon et Soubrany dans l’escalier qui les conduit à la charrette des condamnés.

                                                                                                                                                                                              ROUX

                                                                                                                                                                                                ROUX, Jacques (Pranzac/Angoulême, 1752 – Prison de Paris, 10 février 1794). Prêtre et révolutionnaire français à la tête des « Enragés ». Arrêté comme contre-révolutionnaire le 27 octobre 1793, il tente de se poignarder en plein tribunal le 14 janvier 1794, il recommencera avec succès un mois plus tard dans sa cellule.

                                                                                                                                                                                                RÜHL

                                                                                                                                                                                                  RÜHL, Philippe Jacques (Strasbourg/Alsace, 3 mai 1737 – Paris, 30 mai 1795). Révolutionnaire français, député montagnard du Bas-Rhin puis Président de la Convention en 1792. Lorsqu’il apprend son arrestation imminente, il se poignarde à son domicile.

                                                                                                                                                                                                  SASSA

                                                                                                                                                                                                    SASSA, Narimasa (Nagoya, 6 février 1536 – Château de Fushimi/Kyoto – 7 juillet 1588) Samouraï et daimyo japonais de l’époque Sengoku, vassal d’Oda Nobunaga. A sa mort en 1584, il se soumet à Hideyoshi Toyotomi mais n’ayant pu mater une révolte locale, il est contraint par son maître de se faire seppuku.

                                                                                                                                                                                                    SHIMIZU

                                                                                                                                                                                                      SHIMIZU, Muneharu (Province de Bitchu, 1537 – Château de Takamatsu/Bitchu, 23 juin 1582) Samouraï japonais de la période Sengoku au service du clan Mori. Assiégé par Hideyoshi Toyotomi dans son château de Takamatsu, sur le point d’être vaincu, il commet le seppuku.

                                                                                                                                                                                                      SINDERCOMBE

                                                                                                                                                                                                        SINDERCOMBE, Miles (Kent ? – Tour de Londres, 13 février 1657). Soldat anglais révolté contre Oliver Cromwell, il prend la tête, en 1656, d’un complot visant à le tuer, mais découvert et arrêté avec ses complices, il est condamné à la pendaison; grâce à une complicité familiale, il réussit à s’empoisonner avant l’exécution de la sentence.

                                                                                                                                                                                                        SIRVEN

                                                                                                                                                                                                          SIRVEN, Elisabeth (Castres ? – Saint-Alby/Mazamet, 16 décembre 1761). Deuxième fille de l’archiviste notarial français Pierre-Paul Sirven. Handicapée mentale et de confession protestante, elle est contrainte par l’ordre des Dames Noires de séjourner dans leur couvent où elle est maltraitée et convertie de force au catholicisme. Elle s’enfuit et se jette de désespoir dans le puits de son village. On découvre son corps le 3 janvier 1762 et les Sirven sont aussitôt poursuivis pour meurtre mais ils réussissent à s’enfuir en Suisse où ils contactent Voltaire devenu célèbre depuis l’affaire Calas. Il prouvera le suicide et fera réhabiliter Sirven et sa famille en 1771.

                                                                                                                                                                                                          Get 30% off your first purchase

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