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Temps modernes

ARMSTRONG

    ARMSTRONG, Lawrence (Irlande, 1664 – Annapolis Royal/Nouvelle-Ecosse, 6 décembre 1739). Officier britannique, il débarque au Canada en 1711 et devient lieutenant gouverneur de la Nouvelle-Ecosse en 1725 mais frustré dans ses fonctions et peu populaire auprès des Acadiens, dans un accès de démence, il se transperce la poitrine à cinq reprises de son sabre avant de s’effondrer sur sa couche.

    ASANO

      ASANO, Naganori (Edo, 28 septembre 1667 – Edo, 21 avril 1701). Daimyo – seigneur de la guerre japonais – du clan Asano. Se sentant insulté par le maître des cérémonies, Kira Yoshinaka, il tente de le tuer mais ne réussit qu’à le blesser au visage, aussitôt le shogun Tsunayoki lui ordonne de faire seppuku pour effacer l’injure. Ce qu’il fit après avoir écrit le poème de mort rituel. Il sera vengé, deux ans plus tard, par les quarante-sept rônins de son clan, mené par leur doyen Oishi Kuranosuke.

      AVERHOULT

        AVERHOULT, Jean-Antoine d’ (ou DAVERHOULT) (Utrecht, 21 octobre 1756 – Sedan/Ardennes, 26 août 1792) Révolutionnaire et homme politique français d’origine hollandaise. Elu député des Ardennes en 1791 et président de l’Assemblée en 1792. Partisan de la monarchie constitutionnelle, il démissionne de l’Assemblée mais sur le point de passer la frontière à Sedan, il est arrêté et il se tire une balle de pistolet dans la tempe.

        BAILLE

          BAILLE, Pierre Marie (Marseille/Bouches-du-Rhône, 23 septembre 1758 – Toulon/Var, 2 septembre 1793). Révolutionnaire français, il siège avec les Montagnards. Envoyé par la Convention à Toulon, il s’y fait haïr par ses mesures répressives. Arrêté lors d’une révolte des Sections Royalistes, il se pend dans sa cellule avant de comparaître devant le tribunal.

          BARA

            BARA, Joseph (Fontainebleau/Île-de-France, 30 juillet 1780 – Près de Cholet/Vendée, 7 décembre 1793). Jeune héros de la Révolution française, engagé volontaire comme tambour dans le 8ème régiment des Hussards. Pris à partie par une troupe de Chouans et sommé de prononcer « Vive le roi ! », il préfère crier « Vive la République » avant de tomber sous les balles. C’est Robespierre qui embellira l’histoire jusqu’au culte et Jacques-Louis David qui le peindra mourant.

            BEALE

              BEALE, Bartholomew (Walton/Buckinghamshire ? – Londres, 8 mai 1674). Haut fonctionnaire anglais, nommé à vie à l’Echiquier à partir de 1641; il apparaît à plusieurs reprises dans le Journal de Samuel Pepys. Bien que marié, père de deux fils et fort aisé, il se jette de la plus haute fenêtre de sa demeure.

              BEAUREPAIRE

                BEAUREPAIRE, Nicolas-Joseph (Coulommiers/Seine-et-Marne, 7 janvier 1740 – Verdun/Lorraine, 2 septembre 1792). Général français. Lors du siège de Verdun par les Prussiens, il préfère se donner la mort plutôt que de subir le déshonneur de la reddition.

                BERNARD

                  BERNARD (Île de Bourbon (actuelle Réunion) ? – Prison de Saint-André/Île de Bourbon, juin 1779). Esclave créole convaincu de rébellion, arrêté avec une dizaine de complices et condamné à mort. Il s’étrangle dans ses liens dans la geôle, mais son procès aura néanmoins lieu le 14 juillet. Il est déterré le 2 août et son cadavre en décomposition est traîné sur une claie, face contre terre, pendu par les pieds durant vingt-quatre heures puis jeté à la voirie.

                  BORROMINI

                    BORROMINI, Francesco (Castelli) (Bissone/Tessin, 25 septembre 1599 – Rome, 2 août 1667). Architecte baroque italien. Souffrant de troubles cérébraux, il se jette – pour un motif futile – sur son épée, dans sa chambre. Il succombe le lendemain, après avoir dû rédiger une déclaration officielle de tentative de suicide.

                    BOUCHEL MERENVEÜE

                      BOUCHEL MERENVEÜE, Jean-François (Calais/Pas-de-Calais, 4 octobre 1734 – Prison d’Arras/Pas-de-Calais, 12 octobre 1793). Général de division français sous la Révolution, il commande en septembre 1793 toute l’artillerie de l’armée du Nord. Mais brusquement arrêté le 10 octobre 1793 sur ordre de la Convention montagnarde qui vient d’instaurer le régime de la Terreur, il se suicide à la prison d’Arras.

                      BOURBOTTE

                        BOURBOTTE, Pierre (Vault-de-Lugny/Yonne, 5 juin 1763 – Paris, 17 juin 1795). Révolutionnaire français, député montagnard à la Convention. Arrêté par les Girondins avec ses amis Romme, Goujon, Duquesnoy et Soubrany. A l’issue du procès qui le condamne à mort, il se poignarde sur le perron de la prison en s’écriant : « Voilà comment l’homme libre sait se soustraire à l’échafaud de la tyrannie ». Ses camarades en font autant à l’aide d’un canif qu’ils se passent. Agonisant, Bourbotte est néanmoins emmené à la guillotine.

                        BUDGELL

                          BUDGELL, Eustace (Oxford, 19 août 1686 – Londres, 4 mai 1737). Ecrivain anglais. Ayant perdu sa fortune en spéculations hasardeuses, il est accusé de faux en écritures. Il saute d’un bateau dans la Tamise à hauteur du pont de Londres.

                          BUZOT

                            BUZOT, François Nicolas Léonard (Evreux/Eure, 1er mars 1760 – Saint-Magne/Gironde, 18 ou 20 juin 1794). Avocat et député révolutionnaire français siégeant avec les Girondins. Menacé d’arrestation le 2 juin 1793, il s’enfuit en Normandie. Déclaré traître à la patrie, il est traqué avec son ami Pétion dans le Bordelais. Découverts, ils errent dans la campagne avant de s’empoisonner. On découvrira les deux cadavres en juillet, à moitié dévorés par les loups.

                            CALAS

                              CALAS, Marc-Antoine (Toulouse/Haute-Garonne, 1732 – Toulouse, 13 octobre 1761). Bachelier en droit français, fils du négociant en tissu, Jean Calas. Son père et son frère Louis l’ayant découvert pendu, ils résolurent de maquiller le suicide en meurtre afin de lui épargner la honte de ce « crime contre soi-même ». Mais la rumeur populaire les accusa de l’avoir étranglé parce qu’il allait renier son protestantisme pour se convertir au catholicisme. Jean Calas est arrêté, torturé, jugé et condamné à mort le 9 mars 1762. Il sera roué vif, étranglé puis brûlé le lendemain. Voltaire s’étant emparé de l’affaire, il prouvera son innocence et le fera réhabiliter en 1765.

                              CAPELL

                                CAPELL, Arthur, 1er Comte d’Essex (Hertfordshire, 1631 – Tour de Londres, 13 juillet 1683). Aristocrate et homme politique anglais au service du roi Charles II dont il sera l’ambassadeur à la cour de Christian V de Danemark en 1669 puis Lord lieutenant d’Irlande en 1672. Arrêté, bien qu’innocent pour le complot de Rye House, qui visait le roi en juin 1683, incarcéré à la Tour, il s’y tranche la gorge d’un coup de rasoir un mois plus tard.

                                CHAMFORT

                                  CHAMFORT (Sébastien Roch Nicolas) (Clermont-Ferrand/Auvergne, 6 avril 1741 – Paris, 13 avril 1794). Dramaturge, moraliste et académicien français. Dénoncé et incarcéré sous la Révolution, il est relaxé mais sur le point d’être à nouveau arrêté en septembre 1793, il se tire un coup de pistolet dans la tête puis il se laboure la gorge, la poitrine et les jarrets à coups de rasoir mais toujours vivant, il écrit avec son sang à ceux qui viennent le saisir : – « Moi, Sébastien Roch Nicolas Chamfort, déclare avoir voulu mourir en homme libre plutôt que d’être reconduit en esclave dans une maison d’arrêt ». Il survécut encore quelques mois à ses blessures contredisant malgré lui une de ses maximes : – « Apprendre à mourir ! Et pourquoi donc ? On y réussit très bien la première fois ! ».

                                  CHARLIER

                                    CHARLIER, Louis Joseph (Châlons-sur-Marne/Marne, 24 septembre 1754 – Paris, 23 février 1797). Révolutionnaire français, Président de la Convention en 1793 et membre du conseil des Cinq-Cents, il fera tomber Robespierre, mais sa santé mentale sombre, atteint de la manie de persécution, il se tire une balle de pistolet dans son appartement.

                                    CHASTELLET

                                      CHASTELLET, Achille François de Lascaris d’Urfé, marquis du (1760 – Paris, 17 avril 1794). Aristocrate et général français, il participe à la guerre d’indépendance américaine. Suspecté de complicité avec le général Dumouriez et d’amitié avec Condorcet et Etienne Clavière, il est arrêté et emprisonné en septembre 1793. Déprimé par les exécutions successives de ses anciens compagnons d’armes, il s’empoisonne.

                                      CHATTERTON

                                        CHATTERTON, Thomas (Bristol, 20 novembre 1752 – Londres, 24 août 1770). Poète romantique et faussaire littéraire anglais. Il débarque, plein d’ambition à Londres en avril 1770, mais quatre mois plus tard, désespéré par les échecs et une extrême pauvreté, il absorbe une fiole d’arsenic dans sa chambre.

                                        CHONGZHEN

                                          CHONGZHEN ou TSONG-CHING, Zhu Yujian (Chine, 6 février 1611 – Pékin, 25 avril 1644). Dernier empereur chinois de la Dynastie Ming, il régnera de 1628 à sa mort. Vaincu par les rebelles Mandchous, il réunit sa cour et les invite au suicide collectif : – « Puisque l’état meurt, je meurs aussi », suite à quoi, il se pend à un arbre sacré de la Cité interdite.

                                          CLARKE

                                            CLARKE, Jérémiah (Londres, ca 1674 – Londres, 1er décembre 1707). Compositeur anglais, auteur de deux œuvres pour trompette qui furent longtemps attribuées à Henry Purcell. Organiste de la Chapelle Royale en 1704. Pour avoir nourri « une passion violente mais sans espoir pour une dame d’une très grande beauté et d’un rang supérieur au sien », il décide de se suicider, après avoir hésité entre la pendaison et la noyade, il choisit une troisième solution, celle de se tuer d’un coup de pistolet.

                                            CLAVIERE

                                              CLAVIERE, Etienne (Genève, 29 janvier 1735 – Paris, 8 décembre 1793). Banquier suisse établi à Paris en 1788. Ephémère ministre des Finances de mars à juin 1792 dans le ministère girondin. Arrêté par ces derniers le 2 juin 1793, il se poignarde dans sa cellule. En apprenant sa mort, sa femme s’empoisonna.

                                              CLIFTON

                                                CLIFTON, Gervase, 1er Baron Clifton (Barrington Court/Somerset, ca 1579 – Prison de Fleet/Londres, 14 octobre 1618). Aristocrate britannique arrêté le 30 décembre 1617 et emprisonné à la Tour de Londres pour avoir menacé sir Francis Bacon. Condamné le 17 mars 1618 et transféré à la prison de Fleet, il s’y poignarde.

                                                CLIVE

                                                  CLIVE, Robert, 1er Baron Clive of Plassey (Styche, 29 septembre 1725 – Londres, 22 novembre 1774). Homme politique et général anglais qui fit de l’Inde une colonie britannique. En différend avec le Parlement, il se tranche la gorge d’un coup de canif dans sa demeure.

                                                  CONDORCET

                                                    CONDORCET, Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de (Ribemont/Aisne, 17 septembre 1743 – Bourg-la-Reine/Hauts-de-Seine, 28 mars 1794). Philosophe, mathématicien, franc-maçon et homme politique français. Fuyant les tribunaux révolutionnaires, il se cache en province sous une fausse identité, il est néanmoins reconnu et incarcéré mais grâce au poison caché dans le chaton de sa bague, il s’empoisonne dans sa cellule avant d’être ramené à Paris.

                                                    CREECH

                                                      CREECH, Thomas (Blandford/Dorsetshire, 1659 – Oxford, 1700). Traducteur et commentateur anglais de l’écrivain romain Lucrèce, il ajouta à la fin de son manuscrit : – « Nota Bene que quand j’aurai fini mon livre sur Lucrèce, il faut que je me tue ». Ce qu’il fit en se pendant même si la raison en reste obscure, chagrin d’amour, pour les uns, peine d’argent ou dépression chronique pour les autres. On le retrouva, dit-on, tenant d’une main le Biothanatos de John Donne et un bout de corde de l’autre.

                                                      CROFT

                                                        CROFT, Sir Richard, 6ème Baronnet (Dunster Park/Berckshire, 9 janvier 1762 – Londres, 13 février 1818). Aristocrate et obstétricien anglais ayant pour patiente la princesse Charlotte. Le 3 novembre 1817, elle perd les eaux au sixième mois de sa grossesse et l’interminable accouchement se transforme en carnage, elle meurt exsangue en accouchant d’un bébé mort-né. Trois mois plus tard, Croft se tue d’un coup de pistolet; à ses côtés, ces vers de Shakespeare soulignés : – « Gentil sire, Dieu vous protège ! Mais où est la princesse ? ».

                                                        DESPREAUX

                                                          DESPREAUX, Claude-Jean-François ( ?/1733 – Paris, 6 août 1794) Violoniste, compositeur  et révolutionnaire français. On lui doit des sonates pour violon et clavecin. Juré au Tribunal révolutionnaire en 1793, il est fortement ébranlé par la chute de Robespierre début  juillet 1794 et  se tue un mois plus tard d’un coup de fusil dans son appartement de la rue du Sentier.

                                                          DUQUESNOY

                                                            DUQUESNOY, Ernest Dominique François Joseph (Bouvigny-Boyeffles/Pas-de-Calais, 7 mai 1749 – Paris, 17 juin 1795). Militaire et député révolutionnaire français. Arrêté et accusé d’être un des meneurs de l’émeute du 1er Prairial an III (20 mai 1795), il est condamné à la guillotine. Il réussit avec ses amis montagnards, Bourbotte , Goujon, Romme et Soubrany à se poignarder d’un coup de canif dans l’escalier qui les conduit à la charrette des condamnés.

                                                            FALDONI

                                                              FALDONI, Gian (1738 – Irigny/Rhône, 30 mai 1770). Maître d’armes italien, il ouvre une salle d’arme à Lyon où il rencontre et tombe amoureux de Thérèse Lortet. Mais le père de la jeune fille s’opposant à leur mariage, les amants passent alors un pacte de suicide qu’ils mettent en pratique au pied de l’autel de la chapelle de Selettes. Voltaire en fera ainsi la relation : – « Ils s’embrassent pour la dernière fois; les détentes des pistolets étaient attachées à des rubans couleur de rose; l’amant tient le ruban du pistolet de sa maîtresse; elle tient le ruban de son amant. Tous deux tirent à un signal donné; tous deux tombent au même instant ».

                                                              FAWKES

                                                                FAWKES, Guy (Stonegate/York, 13 avril 1570 – Londres, 31 janvier 1606) Conspirateur catholique anglais, il planifie l’assassinat du roi Jacques 1er afin de restaurer le catholicisme en Grande-Bretagne mais trahi, il est arrêté le 5 novembre 1606 alors qu’il allait faire exploser des barils de poudre à Westminster sous la Chambre des Lords. Sous la torture, il livre ses complices et avoue la « conspiration des poudres ». Condamné à être pendu à Westminster, il réussit à sauter de l’échafaud et se brise le cou, échappant ainsi au supplice de la pendaison courte.

                                                                FITTE

                                                                  FITTE, François Louis de, Comte de Soucy (Vitry-sur-Seine/Île-de-France, 10 août 1751 – Coutances/Normandie, 31 juillet 1793) Général d’infanterie français, il commande à Cherbourg au moment de la Révolution et il contribue à la constitution d’un parti royaliste en Normandie. Sur le point d’être arrêté et sachant qu’il serait guillotiné, il se tire une balle de pistolet dans la tempe.

                                                                  FRESNAYE

                                                                    FRESNAYE, Charles-Joseph de la (? – Paris, 1726). Aristocrate français fréquentant le salon littéraire de Madame Guérin de Tencin dont il devient l’amant. Délaissé par la belle, il se suicide mélodramatiquement d’un coup de pistolet au milieu d’une réunion, ce qui vaudra à sa maîtresse de passer quelque temps à la prison du Châtelet.

                                                                    GILBERT

                                                                      GILBERT, Nicolas Joseph Laurent (Fontenoy le Château, 1750 – Paris, 1780). Poète français. Celui qui avait écrit « Le poète malheureux » se suicida, déçu de ne pas rencontrer la gloire.

                                                                      GODOUNOV

                                                                        GODOUNOV, Boris (Tatarie, ca 1551 – Moscou, 1er avril 1605). Chambellan d’origine Tatare, puis Tsar de Russie, élu en 1598, à la mort de Fédor 1er et de son frère cadet, le prince Dimitri. Son règne est serein mais lorsque la famine éclate en 1601, elle entraîne une révolte menée par un faux Tsarévitch, Dimitri, qui marche en 1604 sur Moscou. Bien que ce dernier ait été battu par l’armée tsariste, Godounov craignant de perdre l’appui des Boyards, s’empoisonne.

                                                                        GOUJON

                                                                          GOUJON, Jean-Marie Claude Alexandre (Bourg-en-Bresse/Rhône-Alpes, 13 avril 1766 – Paris, 17 juin 1795). Révolutionnaire français, arrêté avec les Montagnards sous le chef d’accusation de conjuration et d’émeute du 1er Prairial an III (20 mai 1795). Ayant mis la main sur un canif, il se poignarde, ainsi que Bourbotte, Duquesnoy, Romme et Soubrany juste avant d’être guillotiné. Il avait auparavant justifié son acte dans une lettre écrite en prison : – « J’avais juré de défendre la Constitution de l’an I et de périr pour elle; je meurs conscient de n’avoir point trahi mon serment ».

                                                                          GUILLEMAIN

                                                                            GUILLEMAIN, Louis-Gabriel (Paris, 15 novembre 1705 – Sur la route de Versailles, 1er octobre 1770). Compositeur et violoniste français, au service du roi Louis XV. Il sombre dans la folie, et dans le carrosse en route pour le château de Versailles, il se frappe de quatorze coups de couteau.

                                                                            HORIBE

                                                                              HORIBE, Yasubei Taketsune (Japon, 1670 – Japon, 20 mars 1703). Samouraï japonais lié au clan Asano, il sera l’un des quarante-sept rônins qui vengera son maître, Naganori Asano en tuant Kira Yoshinaka. Puis s’étant rendu aux autorités, il est mis en prison où il fera seppuku.

                                                                              HOYM

                                                                                HOYM, Charles-Henry, comte de (Dresde/Saxe, 1694 – Pénitencier de Waldheim/Saxe, 21 avril 1736). Aristocrate, ambassadeur et bibliophile français. Ministre plénipotentiaire d’Auguste II, roi de Pologne auprès du roi de France, à Paris. Tombé en disgrâce, parce qu’il avait révélé à la Manufacture de Sèvres, le secret de la fabrication de la porcelaine de Saxe, ruiné, emprisonné, il fit une première tentative manquée par balle puis, au moyen d’un mouchoir attaché au crochet de son miroir, il se pendit dans sa cellule. Grand collectionneurs de livres rares et de reliures précieuses, son immense bibliothèque sera vendue aux enchères, deux ans après son suicide.

                                                                                ITTAR

                                                                                  ITTAR, Stefano (Guidone de Hittar dit) (Owrucz/Pologne, 1730 – La Valette/Malte, 1789). Architecte baroque italien inspiré par Francesco Borromini. Installé en Sicile en 1765, il reconstruit le centre de Catane ravagé par un tremblement de terre en 1693. Appelé à Malte pour y bâtir la bibliothèque, il s’y serait suicidé à cause d’erreurs de construction. (Suicide contestable)

                                                                                  JAGUELIN

                                                                                    JAGUELIN, Marie (? – Château-Gontier/Marennes, 4 février 1718). On ne sait pas pourquoi cette jeune femme française, enceinte de six mois, se suicida, mais lorsque les autorités l’apprirent, son cadavre fut exhumé, elle fut jugée, condamnée, l’embryon fut séparé et enterré dans l’église Saint-Jean, tandis que son corps était jeté dans la fosse commune.

                                                                                    JERUSALEM

                                                                                      JERUSALEM, Karl Wilhelm (Wolfenbüttel/Basse-Saxe, 21 mars 1747 – Wetzlar/Hesse, 30 octobre 1772). Juriste allemand, fils d’un théologien. Par dépit amoureux, il se tire une balle de pistolet de voyage dans la tête dans son appartement le 29 octobre mais ne succombe que le lendemain. Son personnage et son acte serviront de modèle à Goethe (qu’il avait rencontré à Leipzig) pour écrire son Werther qui paraîtra en 1774 et qui causera à son tour une épidémie de suicide jusqu’en 1835, dont celui de Christel Von Lassberg et Mikhaïl Sushkov.

                                                                                      KRUMPHOLZ

                                                                                        KRUMPHOLZ, Jean-Baptiste (Budenice, 8 mai 1742 – Paris, 19 février 1790). Compositeur et harpiste virtuose tchèque au service du Comte Esterhazy à Vienne de 1773 à 1776. En séjour à Paris, après que sa femme et ancienne élève, Anne-Marie, également harpiste, l’eut quitté pour suivre son amant à Londres, éperdu de tristesse, il se jette dans les eaux glacées de la Seine.

                                                                                        KURANOSUKE

                                                                                          KURANOSUKE, Oishi (? – Sangaku-Ji, 4 février 1703). Samouraï japonais dont le maître, Naganori Asano avait été contraint au suicide en 1701, pour avoir voulu effacer les injures de Kira Yoshinaka commises à son encontre. Yoshio et quarante-six fidèles rônins décidèrent de le venger. Un an plus tard, ils prirent d’assaut la demeure de Kira et le tuèrent. Après quoi, comme le voulait le code des Samurais, le Bushido, les quarante-sept rônins firent, à leur tour, le seppuku.

                                                                                          LAMOIGNON

                                                                                            LAMOIGNON, Chrétien François de, Marquis de Basville (12 décembre 1735 – Près de Paris, 15 ou 23 mai 1789). Garde des Sceaux de France sous Louis XVI, il démissionne en octobre 1787. Il se tue d’un coup de fusil « peut-être par la peur de voir les Etats généraux réunis » écrira le libraire parisien Hardy, mais on a aussi évoqué un possible accident de chasse. (Suicide contestable)

                                                                                            LASSBERG

                                                                                              LASSBERG, Christel Von (1761 – Weimar, 15 janvier 1778). Aristocrate allemande. Elle se jette dans L’Inn, non loin de la maison de Goethe. On retrouve dans son sac, un exemplaire des Souffrances du jeune Werther paru en 1774, roman inspiré par le suicide du jeune Karl Wilhelm Jérusalem, qui provoquera une épidémie de suicides jusqu’en 1835.

                                                                                              LE BAS

                                                                                                LE BAS, Philippe François Joseph (Frévent/Pas-de-Calais, 4 novembre 1765 – Paris, 28 juillet 1794). Révolutionnaire et conventionnel français. Arrêté avec ses amis Robespierre et Saint-Just, il est condamné à la guillotine mais il se tire un coup de pistolet dans la tempe à la prison du Temple.

                                                                                                LEMOYNE

                                                                                                  LEMOYNE ou LEMOINE, François (Paris, 1688 – Paris, 4 juin 1737). Peintre français, il exécute, de 1733 à 1736, les quatre cent quatre-vingts mètres carrés du plafond du Salon d’Hercule pour Louis XV au château de Versailles, ce qui lui vaudra d’être nommé premier peintre du roi. Mais physiquement et nerveusement épuisé par ce labeur, l’homme est de surcroît habité par le délire de persécution, aussi après avoir terminé Le Temps sauvant la Vérité du Mensonge et de l’Envie, se jette-t-il furieusement par neuf fois sur son épée.

                                                                                                  LENZ

                                                                                                    LENZ, Jacob Michael Reinhold (Sesswegen/Livonie, 23 janvier 1751 – Moscou, nuit du 3 au 4 juin 1792). Ecrivain, dramaturge et franc-maçon allemand, un des principaux représentants du courant « Sturm und drang ». Souffrant peu à peu de démence, il se laisse mourir de froid sur un trottoir moscovite.

                                                                                                    LIDON

                                                                                                      LIDON, Bernard-François (Brive-la-Gaillarde/Corrèze, 22 mars 1752 – Cublac/Corrèze, 3 novembre 1793) Révolutionnaire girondin français élu député de la Corrèze à la Convention nationale où il votera la mort de Louis XVI en décembre 1792. Mis en accusation par Marat et déclaré traître à la patrie, il s’enfuit de Paris et se réfugie dans sa Corrèze natale où il se tue d’un coup de pistolet.

                                                                                                      LORTET

                                                                                                        LORTET, Thérèse (Lyon/Rhône, 1751 – Irigny/Rhône, 30 mai 1770). Jeune fille française, elle tombe amoureuse du maître d’armes Gian Faldoni. Mais son père s’opposant à leur union, elle accepte le pacte de suicide de son amant. Ils se tirent un coup de pistolet dans le cœur au pied de l’autel de la chapelle de Selettes. Jean-Jacques Rousseau composa une épitaphe pour « les Amants d’Irigny » : – « Ci gisent deux amants, l’un pour l’autre, ils vécurent/L’un pour l’autre ils sont morts et les lois en murmurent/La simple piété n’y trouve qu’un forfait/Le sentiment admire et la raison se tait ».

                                                                                                        LUMLEY

                                                                                                          LUMLEY, Richard, 2e Comte de Scarborough (Lumley Castle/Durham, 30 novembre 1686 – Londres, 29 janvier 1740). Aristocrate anglais, colonel de la Garde et parlementaire du parti Whig en 1708. Est-ce à cause des séquelles d’une commotion due à un accident d’attelage survenu quelques jours auparavant ou parce que le roi lui reprochait ses indiscrétions qu’il se tire une balle dans le nez 

                                                                                                          McCOY

                                                                                                            McCOY, William (Ecosse, ca 1763 – Pitcairn Island/Océan Pacifique, 20 avril 1798). Marin écossais à bord du HMS Bounty. Il se joint à la mutinerie en avril 1789 et échoue avec ses comparses sur Pitcairn Island en janvier 1790; de terribles dissensions s’installent entre les Polynésiens et eux. Le groupe est décimé par la mort et l’alcool, dans une crise de delirium tremens, il se jette du haut d’une falaise.

                                                                                                            MATONABBEE

                                                                                                              MATONABBEE (Fort Prince-de-Galles/Manitoba, 1738 – Manitoba, août 1782) Agent indien Tchipewyan, fourreur et explorateur canadien. En 1771, avec l’explorateur Samuel Hearne, il mène une expédition dans l’extrême nord canadien jusque chez les Inuits. Apprenant en 1782, la chute et la partielle destruction de Fort Prince-de-Galles par les Français, de chagrin, il se pend.

                                                                                                              MAURE

                                                                                                                MAURE, Nicolas dit Maure aîné (Auxerre/Yonne, 31 décembre 1743 – Paris, 3 juin 1795) Révolutionnaire français, élu en 1792 député de l’Yonne à la Convention nationale où il siège avec les Montagnards et où il vote la mort de Louis XVI en 1793. Dénoncé en mai 1795 comme ancien supporter de Robespierre, pour éviter la guillotine, il préfère se tuer d’un coup de pistolet en laissant un petit mot d’adieu : « Je ne suis pas un mauvais homme. Je me suis égaré. »

                                                                                                                MOULIN

                                                                                                                  MOULIN, Jean-Baptiste (Caen/Calvados, 28 janvier 1754 – Cholet/Vendée, 8 février 1794) Général d’infanterie français sous la Révolution. Lors de la guerre de Vendée, le 29 janvier 1794, il occupe Cholet où il est assailli par les Royalistes de Stofflet ; grièvement blessé de deux balles, cerné, il se tire une balle de pistolet sous le menton pour ne pas être capturé par les Vendéens.

                                                                                                                  NATTIER

                                                                                                                    NATTIER, Jean-Baptiste (Paris, 27 septembre 1678 – Paris, 23 mai 1726). Peintre d’histoire français, élève de son père et frère aîné du portraitiste Jean-Marc. Reçu à l’Académie en 1712, mais en 1725, compromis dans le procès du meurtrier sodomite et pédophile, Benjamin Deschauffour, il est emprisonné à la Bastille, alors pour échapper au déshonneur, il se tranche la gorge avec un couteau à huîtres la veille de l’exécution de Deschauffour en place de Grève.

                                                                                                                    NOBUNAGA

                                                                                                                      NOBUNAGA, Oda (Château de Nagoya/Province d’Owari, 23 juin 1534 – Temple d’Honnoji/Kyoto, 21 juin 1582). Puissant conquérant Daimyo japonais durant la période Sengoku. Trahi, il est contraint par un de ses généraux révoltés, Akechi Mitsuhide et Akashi Gidayu, de faire seppuku. Un de ses samouraïs, Katsuie Shibata subira bientôt le même sort.

                                                                                                                      PÂRIS

                                                                                                                        PÂRIS, Philippe Nicolas Marie de (Paris, 12 novembre 1763 – Forges-les-Eaux/Normandie, 29 janvier 1793) Royaliste français, le 20 janvier 1793, cet ancien garde du roi Louis XVI poignarde d’un coup de sabre le révolutionnaire Louis-Michel Lepeltier de Saint-Fargeau qui venait de voter la mort du roi. Alors qu’il tente de passer en Angleterre, il est dénoncé et sur le point d’être arrêté, il se tire un coup de pistolet dans la tête dans sa chambre d’auberge.

                                                                                                                        PEDROTTI

                                                                                                                          PEDROTTI, Carlo (Vérone/Vénétie, 12 novembre 1817 – Vérone, 16 octobre 1893) Compositeur et chef d’orchestre romantique italien, auteur de seize opéras, il dirigera aussi des œuvres de Bizet, Wagner, Massenet et Gounod. Agé et malade, il se jette dans l’Adige.

                                                                                                                          PIDANSAT DE MAIROBERT

                                                                                                                            PIDANSAT DE MAIROBERT, Mathieu-François (Chaource/Aube, 20 février 1727 – Paris, 27 mars 1779) Ecrivain polygraphe français. Compromis en 1779 dans le procès du marquis de Brunoy dont il était l’un des créanciers, il est publiquement blâmé par le Parlement de Paris le 27 mars 1779, se sentant déshonoré, le soir même, il se rend dans un bain public où il s’ouvre les veines d’un coup de rasoir avant de se brûler la cervelle d’un coup de pistolet.

                                                                                                                            POWLETT

                                                                                                                              POWLETT, Charles, 5e Duc de Bolton (Winchester, ca 1718 – Londres, 5 juillet 1765). Aristocrate anglais, lieutenant général et membre du parti Whig, il devient marquis de Winchester en 1754. Il se tire un coup de pistolet dans la tempe à sa résidence de Grovesnor Square.

                                                                                                                              PRICE

                                                                                                                                PRICE, James (Higginbotham dit) (Londres, 1752 – Guildford, 3 août 1783). Chimiste, alchimiste et médecin anglais, membre de la Royal Society dès 1781. Il réussit – dit-il – à transformer du plomb en or en 1782, mais sommé par ses pairs incrédules de renouveler l’expérience devant eux, le jour dit, il boit une solution d’acide prussique et tombe raide mort à leurs pieds.

                                                                                                                                RICHARD de RUFFEY

                                                                                                                                  RICHARD de RUFFEY, Marie Thérèse Sophie, Marquise de Monnier (Pontarlier/Bourgogne, 9 janvier 1754 – Gien/Val de Loire, 8 septembre 1789). Aristocrate française, épouse du Président (de 49 ans son aîné) de la Chambre des Comptes de Dôle, elle s’éprend du jeune Mirabeau et s’enfuit en 1776 avec lui à Rotterdam, où elle accouchera d’une fille en 1777. Arrêtés, rapatriés et incarcérés, leur liaison deviendra épistolaire. Retirée au couvent des Saintes Claires à Gien, elle devient veuve en 1783; elle s’y asphyxie en apprenant la mort de son nouveau fiancé.

                                                                                                                                  RIKYU SEN NO

                                                                                                                                    RIKYU SEN NO (Sakai, 1522 – 1591). Maître japonais de la cérémonie du thé. Tombé en disgrâce auprès de son Daimyo, il doit faire seppuku.

                                                                                                                                    ROBECK

                                                                                                                                      ROBECK, Johan, Johannes ou Jonas (Kalmar/Suède, 13 septembre 1672 – Brême, été 1735). Jésuite suédois, recteur de l’université d’Uppsala de 1698 à 1699. Auteur d’une apologie du suicide publiée posthumément en 1736 sous le titre de « Exercitatio philosophica de morte voluntaria philosophorum et bononum virorum, etiam Judaeorum et Christianorum ». Il se noie dans la rivière Weser.

                                                                                                                                      ROLAND DE LA PLATIERE

                                                                                                                                        ROLAND DE LA PLATIERE, Jean-Marie (Thizy/Rhône-Alpes, 13 février 1734 – Bourg-Beaudouin/Normandie, 10 novembre 1793). Homme politique français. Ministre de l’Intérieur sous Louis XVI, il passe au parti girondin mais mis hors-la-loi, il s’enfuit en Normandie. Apprenant l’exécution de sa femme Manon Philipon mieux connue sous le nom de Madame Roland le 8 novembre, deux jours plus tard, appuyant sa canne-épée contre un pommier, il s’y embroche.

                                                                                                                                        ROMME

                                                                                                                                          ROMME, Gilbert (Riom/Auvergne, 26 mars 1750 – Paris, 17 juin 1795). Mathématicien et révolutionnaire français, d’abord sympathisant des Girondins puis des Montagnards. Arrêté avec les émeutiers du 1er Prairial an III (20 mai 1795) et condamné à la guillotine, il se poignarde d’un coup de canif avec ses amis Bourbotte, Duquesnoy, Goujon et Soubrany dans l’escalier qui les conduit à la charrette des condamnés.

                                                                                                                                          ROUX

                                                                                                                                            ROUX, Jacques (Pranzac/Angoulême, 1752 – Prison de Paris, 10 février 1794). Prêtre et révolutionnaire français à la tête des « Enragés ». Arrêté comme contre-révolutionnaire le 27 octobre 1793, il tente de se poignarder en plein tribunal le 14 janvier 1794, il recommencera avec succès un mois plus tard dans sa cellule.

                                                                                                                                            RÜHL

                                                                                                                                              RÜHL, Philippe Jacques (Strasbourg/Alsace, 3 mai 1737 – Paris, 30 mai 1795). Révolutionnaire français, député montagnard du Bas-Rhin puis Président de la Convention en 1792. Lorsqu’il apprend son arrestation imminente, il se poignarde à son domicile.

                                                                                                                                              SINDERCOMBE

                                                                                                                                                SINDERCOMBE, Miles (Kent ? – Tour de Londres, 13 février 1657). Soldat anglais révolté contre Oliver Cromwell, il prend la tête, en 1656, d’un complot visant à le tuer, mais découvert et arrêté avec ses complices, il est condamné à la pendaison; grâce à une complicité familiale, il réussit à s’empoisonner avant l’exécution de la sentence.

                                                                                                                                                SIRVEN

                                                                                                                                                  SIRVEN, Elisabeth (Castres ? – Saint-Alby/Mazamet, 16 décembre 1761). Deuxième fille de l’archiviste notarial français Pierre-Paul Sirven. Handicapée mentale et de confession protestante, elle est contrainte par l’ordre des Dames Noires de séjourner dans leur couvent où elle est maltraitée et convertie de force au catholicisme. Elle s’enfuit et se jette de désespoir dans le puits de son village. On découvre son corps le 3 janvier 1762 et les Sirven sont aussitôt poursuivis pour meurtre mais ils réussissent à s’enfuir en Suisse où ils contactent Voltaire devenu célèbre depuis l’affaire Calas. Il prouvera le suicide et fera réhabiliter Sirven et sa famille en 1771.

                                                                                                                                                  SOUBRANY

                                                                                                                                                    SOUBRANY, Pierre-Aimable de (Riom/Auvergne, 17 septembre 1752 – Paris, 17 juin 1795). Militaire et révolutionnaire français. Arrêté comme émeutier du 1er Prairial an III (20 mai 1795) avec son concitoyen et ami Gilbert Romme, il est condamné à la guillotine. Avec ses amis Bourbotte, Duquesnoy, Goujon et Romme, il se poignarde à l’aide d’un canif dans l’escalier qui les conduit au supplice. Mortellement blessé, il meurt dans la charrette et c’est un cadavre qui sera néanmoins guillotiné.

                                                                                                                                                    SUCKLING

                                                                                                                                                      SUCKLING, Sir John (Whitton/Middlesex, 10 février 1609 – Paris, 1er juin 1642). Chevalier et poète anglais. Ayant comploté pour délivrer son ami Thomas Wentworth emprisonné à la Tour de Londres, il doit fuir en France où il s’attire les foudres de l’Inquisition pour sa relation scandaleuse avec une aristocrate espagnole qu’il a enlevée à son époux. Ce qui explique peut-être son suicide par empoisonnement.

                                                                                                                                                      SUSHKOV

                                                                                                                                                        SUSHKOV, Mikhaïl Vassilyevich (Russie, 1775 – Moscou, 1792). Aristocrate, poète et écrivain russe, auteur d’un unique roman « Le Werther russe » publié posthumément en 1801. A l’instar du héros malheureux de Goethe, après avoir écrit quatre notes d’adieu, il se tue d’un coup de feu.

                                                                                                                                                        TONE

                                                                                                                                                          TONE, Théobald Wolfe (Dublin, 20 juin 1763 – prison de Dublin, 12 novembre 1798). Homme politique et soldat indépendantiste irlandais. Fuyant les Anglais, il s’allie à Napoléon 1er pour envahir l’Irlande, mais l’expédition rate et il est capturé par les Britanniques. Condamné à mort, il réclame d’être fusillé comme soldat et non pendu comme renégat. Mais ayant néanmoins était condamné à la pendaison, il se taillade la gorge avec un canif. Il succombera à ses blessures le 19 novembre.

                                                                                                                                                          TRINCHERA

                                                                                                                                                            TRINCHERA, Pietro (Naples/Campanie, 11 juin 1707 – Naples, 12 février 1755) Dramaturge et librettiste italien souvent en butte à la censure du clergé napolitain.  Il reprend la direction du Théâtre napolitain des  Fiorentini en 1747 mais il fait faillite en 1755. Saisi et ayant englouti la dot de sa femme, il s’empoisonne.

                                                                                                                                                            UESUGI

                                                                                                                                                              UESUGI, Kagetora (1552 – Otate, 1579). Samouraï japonais au service du Daimyo – seigneur de la guerre – Uesugi Kenshin. Assiégé et défait en 1578 par son cousin, Kagekatsu Uesugi dans son château d’Otate, il commet le seppuku l’année suivante.

                                                                                                                                                              VALAZE

                                                                                                                                                                VALAZE, Charles-Eléonore du Friche de (Alençon/Basse-Normandie, 23 janvier 1751 – Paris, 30 octobre 1793). Militaire et homme politique révolutionnaire français. Arrêté sous la Terreur, il se poignarde subrepticement au cœur à l’aide d’un stylet à la lecture du verdict qui le condamne à la guillotine. – « Oh quoi, Valazé, tu faiblis ? lui dit Brissot en s’efforçant de le relever. — Non, je meurs, répond Valazé », et il expire. Mais son cadavre sera néanmoins décapité sur l’échafaud.

                                                                                                                                                                VATEL

                                                                                                                                                                  VATEL, François (Watel, Fritz Karl dit) (Tournai/Picardie, 17 janvier 1631 – Château de Chantilly/Picardie, 24 avril 1671). Intendant et maître d’hôtel français d’origine suisse au service du surintendant Nicolas Fouquet puis « contrôleur général de la bouche » du Prince de Condé. Lors d’une gigantesque fête donnée en l’honneur de Louis XIV, désespérant de voir arriver la marée, surmené, il se jette à trois reprises sur son épée coincée dans la porte de sa chambre.

                                                                                                                                                                  VAUGEOIS

                                                                                                                                                                    VAUGEOIS, Françoise-Eléonore (1735 – Prison de Sainte Pélagie, Paris, 29 juillet 1794). Epouse française du révolutionnaire Maurice Duplay. Après la fusillade du Champ de Mars, ils accueillirent Maximilien de Robespierre qui résida chez eux du 18 juillet 1791 jusqu’à son arrestation et son exécution le 28 juillet 1794. Toute la famille fut également arrêtée et incarcérée à Sainte Pélagie. On retrouva madame Duplay pendue dans sa cellule le lendemain.

                                                                                                                                                                    WEI ZHONGXIAN

                                                                                                                                                                      WEI ZHONGXIAN (Chine, 1568 – Pékin, 19 octobre 1627). Eunuque chinois au service de Tianqui, 15e empereur de la Dynastie Ming en 1620, disposant d’un pouvoir illimité, il devient le personnage le plus puissant de la cour, mais à la mort de l’empereur, il est aussitôt démis par son successeur. Pour échapper à un éventuel procès, il s’empresse de se pendre mais son cadavre sera écartelé pour l’exemple.

                                                                                                                                                                      WITTE

                                                                                                                                                                        WITTE, Emmanuel De (Alkmaar/Frise, 1617 – Amsterdam, hiver 1692). Peintre hollandais célèbre pour ses intérieurs religieux et domestiques. Installé à Amsterdam en 1655, il est chroniquement endetté à partir de 1658 et il ne peint que pour rembourser ses créanciers. Menacé d’expulsion par son logeur durant l’hiver 1692, il disparaît et on ne repêche son cadavre dans une écluse qu’au printemps, la corde au cou, selon son biographe Arnold Houbraken, on supposa qu’elle s’était rompue et qu’il s’était alors noyé.

                                                                                                                                                                        YUI

                                                                                                                                                                          YUI, Shosetsu (Sunpu, 1605 – Sunpu, 10 septembre 1651). Rônin japonais d’origine modeste, il ouvre une école d’art martial et une armurerie. Entraîné dans une conjuration en 1645, le complot est éventé par les autorités, les meneurs sont arrêtés et sur le point de l’être à son tour, il fait le seppuku. Pour décourager les factieux, son cadavre sera publiquement crucifié.

                                                                                                                                                                          Get 30% off your first purchase

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