FRECINE, Augustin-Lucie (Montrichard/Loir-et-Cher, 13 décembre 1751 – Montrichard, 19 juin 1804) Révolutionnaire montagnard français, membre de l’Assemblée législative et de la Convention nationale comme député du Cher-et-Loire ; il participe à l’organisation administrative du pays de Liège. Il se suicide d’un coup de pistolet car ne souhaitant pas survivre à la fin de la République.
FREEMAN, Arthur (Liberman, Aaron Schmuel dit) (Lunna/Biélorussie, 1845 – Syracuse/New York, 8 novembre 1880). Ecrivain et activiste socialiste russe d’origine juive. Persécuté par la police tsariste, il émigre en 1877 à Vienne, où il édite Ha-Emet, un bulletin mensuel socialiste en hébreu puis il s’exile aux Etats-Unis, où il se tue pour une malheureuse histoire d’amour.
FUAD, Besir (Constantinople, 1852 – Constantinople, 6 février 1887). Philosophe, traducteur (de Voltaire) et écrivain positiviste turc. Après avoir anesthésié localement son bras gauche et son cou, il se coupe l’artère du bras et la carotide mais il en profite néanmoins pour noter les résultats physiologiques de la perte progressive du sang.
GANIVET, Angel (Grenade/Andalousie, 1865 – Riga/Lettonie, 29 novembre 1898). Diplomate, écrivain et essayiste espagnol. Après la suppression du consulat d’Helsinki, il est nommé vice-consul à Riga. Il se jette par deux fois dans les eaux glacées de la Dvina.
GARCHINE, Vsevolod Mikhaïlovich (Priyatnaïa Dolina/Ukraine, 14 février 1855 – Saint-Pétersbourg, 31 mars 1888). Nouvelliste mélancolique russe. À sept ans, il avait assisté au suicide de son père, un officier du Tsar. Atteint de troubles mentaux, peu après son trente-troisième anniversaire, il saute du palier du cinquième étage dans la cage d’escalier de son immeuble, mais il ne succombe que le 5 avril.
GIFFARD, Henri (Henry-Jacques) (Paris, 8 février 1825 – Paris, 15 avril 1882). Ingénieur et aéronaute français, il pilote en 1852, le premier dirigeable propulsé par une hélice. Il avait été, juste avant son suicide, le légataire des inventions de Alphone Pénaud. Atteint de cécité, avant de s’asphyxier au chloroforme, il lègue toutes ses inventions à l’état français.
GILLE, Charles (1806 ou 1820 – Paris, 1856). Chansonnier et révolutionnaire français poursuivi et emprisonné pour ses textes subversifs chantés dans les goguettes parisiennes, qui seront interdites par Napoléon III en 1851. Le poète ouvrier se pend dans sa chambre.
GODINOT, Nicolas Deo Gratias, Baron (Lyon/Rhône, 1er mai 1765 – Séville/Andalousie, 27 octobre 1811) Général de division français, il participe à la campagne d’Espagne à partir de 1808. En août 1811, il échoue devant Tarifa contre les troupes britanniques. Ulcéré et estimant ne pas pouvoir survivre à cet échec, « il se brûla la cervelle ».
GOGOL, Nicolas Vassilièvitch (Sorotchintsy/Ukraine, 19 mars 1809 – Moscou, 21 février 1852). Romancier et dramaturge russe. Atteint de mélancolie aiguë, dans un moment de délire, il brûle, début février 1852, la totalité de ses manuscrits inédits puis il se laisse mourir de faim.
GONBEI, Kayano (Province de Mikawa, 1830 – Tokyo, 27 juin 1869) Samouraï japonais de la fin de l’époque d’Edo affilié au clan Matsudaira, il prend part en 1868 à la guerre civile de Boshin où il fut vaincu par les troupes impériales, emprisonné par le gouvernement Meiji et puis contraint de se faire hara-kiri.
GORDON, Adam Lindsay (Les Açores, 19 octobre 1833 – Mount Gambier/Australie du Sud, 24 juin 1870). Poète australien et cavalier émérite d’origine écossaise. Devenu joueur et buveur, il dilapide sa fortune et sa femme le quitte. Incapable de payer son dernier recueil de poèmes, il se tire un coup de revolver dans la tête.
GOTTLIEB, Maurycy (Moshé dit) (Drohobycz/Galice, 1856 – Cracovie/Pologne, 1879). Peintre juif polonais inspiré par le monde judaïque, il peindra notamment « Uriel Da Costa et Judith ». Mais parce que la jeune Laura Rosenfeld lui préfère un banquier, de chagrin d’amour, il contourne l’interdit mosaïque du suicide en s’exposant délibérément aux intempéries hivernales et succombe à un refroidissement.
GRAINVILLE, Jean-Baptiste Cousin de (Le Havre/Normandie, 3 avril 1746 – Amiens/Picardie, 1er février 1805) Philosophe, poète, prêtre et écrivain français pionnier de la littérature fantastique française avec « Le Dernier homme » paru à Paris en 1805 peu après qu’il se soit précipité, dans un accès de délire, dans la Somme qui coulait au pied de sa demeure.
GRANSON, Athanase (? – Alençon/Normandie, juin 1816). Obscur poète français, il deviendra un des personnages de la Comédie Humaine de Balzac. Lesté de pierres, il se noie dans la Sarthe, suite à un chagrin d’amour.
GRINEVITSKY, Ignace (? – Saint-Pétersbourg, 13 mars 1881). Etudiant nihiliste russe, membre du mouvement anarchiste Narodnaia Volia, il participe à l’attentat contre le Tsar Alexandre II. Celui-ci ayant échappé à la première bombe, s’approcha du jeune homme et l’apostropha : – « C’est toi qui a fait cela ? C’est malin ». Grinevitsky fit alors exploser la seconde bombe qui devait les tuer tous les deux.
GROS, Antoine-Jean, Baron (Paris, 16 mars 1771 – Bas-Meudon, 26 juillet 1835). Peintre classique d’histoire français, disciple préféré de Jacques Louis David et peintre favori de Napoléon Bonaparte. Souffrant de dérèglements psychiques et de tourments domestiques, déserté au profit des Romantiques et suite à de mauvaises critiques, il se noie dans la Seine.
GUIEYSSE, Georges (1er janvier 1869 – Paris, 17 mai 1889). Essayiste français, élève de Ferdinand de Saussure, coauteur avec Marcel Schwob d’une Etude sur l’argot français achevée en mai 1889, quelques jours plus tard alors que l’ouvrage est encore sous presse, il met fin à ses jours.
GÜNDERODE, Karoline Von (Karlsruhe/Bade-Wurtemberg, 11 février 1780 – Winkel/Rhénanie, 26 juillet 1806). Poétesse romantique allemande, maîtresse du philologue Georg Friedrich Creuzer; lorsqu’il l’abandonna, de désespoir, comme Lucrèce, elle se perça le cœur d’un coup de stylet à manche d’argent sur la berge et tomba dans le Rhin, où on repêchât son corps le lendemain.
HAAPOJA, Matti Heikinpoika (Isokyrö, 16 septembre 1845 – Prison de Turku, 8 janvier 1895). Tueur en série et voleur finlandais, dont le nombre exact de victimes demeure incertain, il aurait confessé dix-huit meurtres mais sans pouvoir en apporter la preuve. Condamné à la prison à perpétuité le 10 octobre 1894, il essaye en vain de se poignarder, mais réussit l’année suivante à se pendre dans sa cellule.
HABSBOURG, Rodolphe de (Vienne, 21 août 1858 – Mayerling/Vienne, 30 janvier 1889). Archiduc d’Autriche, fils unique de l’empereur François-Joseph. Sa liaison avec la baronne Marie Vetsera se révélant impossible, les amants malheureux passent un pacte de suicide dans le pavillon de chasse du palais. Rodolphe tue d’abord sa jeune maîtresse avant de se tirer, longtemps plus tard, un coup de revolver dans la tempe.
HARDEN-HICKEY, James (San Francisco/Californie, 8 décembre 1854 – El Paso/Texas, 9 février 1898). Journaliste, essayiste et aventurier américain. C’est en tant que « Baron du Saint Empire romain par commandement du Saint Pontife » qu’il s’autoproclame, lors d’une halte en croisière, « James 1er Prince de Trinidad » en 1894. En 1895, il publie « Les esthétiques du suicide » où il dénombre quatre-vingt huit poisons et cinquante et un instruments pouvant servir à un tel acte. Il choisit pour lui-même l’overdose de morphine dans un hôtel texan.
HAYDON, Benjamin Robert (Plymouth, 26 janvier 1786 – Londres, 22 juin 1846). Peintre d’histoire anglais. Perpétuellement endetté et, sa dernière exposition n’ayant connu aucun succès, il écrit : « Je ne peux m’accrocher plus longtemps à ce dur chemin » avant de se tirer un coup de pistolet.
HEIHACHIRÔ, Oshio (1793 – Osaka, 1837). Philosophe et fonctionnaire japonais. Préfet de police d’Osaka, il prend parti pour les paysans décimés par quatre ans de famine et entre en rébellion contre le pouvoir central. Mis en échec, ses partisans arrêtés et exécutés, il se fait seppuku.
HELLYER, Henry (Portchester/Hampshire, 1790 – Circular Head/Tasmanie, 9 septembre 1832). Explorateur anglais engagé comme géomètre expert en 1825 au service de la compagnie maritime Van Diemens, il sera l’un des premiers à visiter le nord-ouest de la Tasmanie et le premier à escalader Cradle Mountain en 1831. D’un caractère hyper sensible, il met fin à ses jours par balle, sans raison connue.
HENRY, Hubert (Pogny/Marne, 1846 – Prison du Mont-Valérien/Paris, 31 août 1898). Lieutenant-colonel français, il est l’auteur de la lettre forgée qui accuse le capitaine Alfred Dreyfus de trahison au profit de l’Allemagne et qui va déclencher la fameuse « Affaire ». Démasqué et ayant avoué, il est aussitôt arrêté le 30 août mais le lendemain, il se tranche la gorge avec un rasoir opportunément abandonné dans sa cellule.
HIRZEL, Bernhard (Zurich, 12 août 1807 – Paris, 6 juin 1847). Théologien suisse versé en religions orientales. En 1845, il obtient une chaire à l’université de Zurich, mais aussitôt compromis dans une fraude financière, il s’exile à Paris, où il s’empoisonne.
HOANG DIÊU (Dien Ban/Quang Nam, 14 mars 1829 – Hanoï, 25 avril 1882) Militaire mandarin vietnamien de la dynastie des Nguyen. Il est vaincu par le corps expéditionnaire français lors de la prise de la citadelle de Hanoï, il se pend pour éviter de tomber aux mains des Français.
HONG XIUQUAN (Fuyuarshui, 10 janvier 1812 – T’ien-Ching, 1er juin 1864). Leader mystique chinois d’origine Hakka converti au christianisme. Il mène une sanglante rébellion – elle coûtera la vie à vingt millions de personnes – contre les autorités impériales de 1851 jusqu’à sa mort. Ayant établi le Royaume céleste de Taiping, il s’en proclame roi. Après l’écrasement de ses troupes à la bataille de Nankin, il comprend que tout est fini et s’empoisonne.
HUNT, William Morris (Brattleboro/Vermont, 31 mars 1824 – Isles of Shoal/New Hampshire, 8 septembre 1879) Peintre de genre américain, chef de file du courant pictural en vogue à Boston au milieu du XIXe siècle. Il étudie et expose de 1852 à 1853 à Paris où il découvre Jean-François Millet. En dépression, il se noie dans le Golfe du Maine.
HURSID, Mehmet Pacha (Amman/actuelle Jordanie, fin du 18e siècle – Larissa, 30 novembre 1822). Général janissaire et grand vizir ottoman, gouverneur de Morée en 1820, il dirige la campagne contre les Grecs révoltés mais tombé en disgrâce auprès du Sultan Mahmoud II, lorsqu’il apprend qu’il va être assassiné, il s’empoisonne.
ICHIKAWA, Danjuro VIII (Edo, 5 octobre 1823 – Osaka, 6 août 1854). Acteur de Kabuki japonais issu de la prestigieuse lignée Ickiki Danjuro, spécialiste des rôles de tachiyaku « Jeunes amants ». Est-ce parce qu’il était surendetté qu’il se tranche les poignets dans sa chambre d’auberge
JAFFE, Philipp (Schwarzedz/Voïvodie, 17 février 1819 – Wittenberg/Brandebourg, 3 avril 1870). Historien médiéviste et philologue juif allemand.
JOLY, Maurice (Lons-le-Saunier/Jura, 22 septembre 1829 – Paris, 15 juillet 1878). Ecrivain, avocat et pamphlétaire républicain français, la publication en 1864 du Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu lui vaudra deux ans de prison pour « mépris du gouvernement ». Abandonné par ses amis politiques, malade et misérable, il se donne la mort dans son appartement mais selon Umberto Eco il s’agirait d’un assassinat maquillé. ? (Suicide contestable).
JONES, Anson (Great Barrington/Massachusetts, 20 janvier 1798 – Brazoria/Texas, 9 janvier 1858). Homme politique et planteur américain, il sera le dernier Président de la République du Texas de 1844 jusqu’à 1846, date de son rattachement aux Etats-Unis. Amer et déçu de na pas avoir été choisi comme représentant du nouvel état au Congrès, à la veille de ses soixante ans, un soir après dîner, il monte dans sa chambre et se tue d’une balle.
JONES, Robert (19 août 1857 – Peterchurch/Hertfordshire, 6 septembre 1898). Soldat britannique dont la bravoure durant la bataille de Rorke’s Drift, les 22 et 23 janvier 1879, où cent quarante jaquettes rouges affrontèrent victorieusement cinq mille Zoulous, lui valut la Victoria Cross, la plus haute distinction honorifique britannique. Démobilisé, il se tue d’un coup de pistolet et l’enquête a conclu au suicide.
JUNOT, Jean-Andoche, duc d’Abrantès (Bussy-le-Grand/Bourgogne, 23 octobre 1771 – Montbard/Bourgogne, 29 juillet 1813). Général d’empire français surnommé par Napoléon « la Tempête ». Des troubles de comportement ayant dénoncé son aliénation mentale, il est rapatrié de force chez son père. Dans un accès de délire, il se défenestre et se brise une jambe qu’il tente ensuite d’amputer à vif avec un couteau de cuisine. Il meurt de la gangrène quelques jours plus tard.
KING, Preston (Ogdenburg, New York, 14 octobre 1806 – New York, 12 novembre 1865). Juriste et homme politique américain, sénateur républicain de l’état de New York de 1857 à 1863. En dépression, il s’attache un sac de lest autour du cou avant de sauter du ferry dans le port de New York.
KITAMURA, Tokoku (Kadotaro dit) (Odawara/Kanagawa, 29 décembre 1868 – Tokyo, 16 mai 1894). Poète et essayiste japonais. Dépressif et mentalement instable, il se pend à un arbre de son jardin.
KLEIST, Heinrich Bernd Wilhelm Von (Francfort-sur-l’Oder, 18 octobre 1777 – Lac de Wannsee/Postdam, 21 novembre 1811). Poète et nouvelliste romantique allemand. En quête d’un amour idéal inaccessible, il passe un pacte de suicide avec son amie, Henriette Vogel, il la tue d’un coup de pistolet, sur le rivage du lac, avant de mettre l’arme dans sa bouche. Ils sont enterrés côte à côte dans le cimetière de Berlin-Wannsee.
KORTEWEG, Bastiaan Pieter (Den Bosch, 21 septembre 1849 – Groningen, 13 octobre 1879). Enseignant, libre penseur et militant socialiste hollandais. Il épouse en février 1879 Elize Baart. Déçu dans ses aspirations idéalistes, il passe un pacte de suicide avec sa jeune épouse et ils meurent dans les bras l’un de l’autre après avoir bu du cyanure.
KURANOSUKE, Jinbo (Province de mikawa, 1816 – Aizuwakamatsu/Fukushima, 8 octobre 1868) Samouraï japonais de la fin de l’époque Edo affilié au clan Matsudaira, il prend part en 1868 à la guerre civile de Boshin, où il mène avec Tanaka Tosa la défense de la ville fortifiée d’Aizuwakamatsu, lorsqu’ils furent submergés par les troupes impériales, ils se retirèrent chez un médecin où ils commirent le seppuku.
LACOUR de la PIJARDIERE, Louis (Nantes/Loire Atlantique, 16 septembre 1832 – Montpellier/Hérault, 7 septembre 1891) Bibliothécaire, archiviste et historien français. Bibliothécaire de Saint-Geneviève à Paris avant d’être nommé archiviste de l’Hérault. Une semaine avant son 59ème anniversaire, il se tue par asphyxie.
LAMAR, Lucius Quintus Cincinnatus (Georgie, 15 juillet 1797 – Milledgeville/Georgie, 4 juillet 1834). Juriste américain, il devient juge de la cour suprême de Georgie en 1830. Frappé en 1834 d’une attaque de dyspepsie dont il ne remettra pas, lors d’une poussée de fièvre, il se tue par arme à feu.
LANE, James Henry (Lawrenceburg/Indiana, 22 juin 1814 – Fort Leavenworth/Kansas, 5 juillet 1866). Homme politique et général nordiste américain surnommé « Le Libérateur du Kansas ». Sénateur du Kansas, partisan de l’abolitionnisme, il combattit les Sudistes; après la mort de Lincoln, il se range du côté du nouveau Président, Andrew Jackson, perdant alors le soutien des Radicaux. Soupçonné de surcroît de malversations financières, après une première tentative manquée, il se tire une balle de colt dans la bouche. Il ne succombera que le 11 juillet.
LARNACH, William James Mudie (Hunter Valley/Australie, 27 janvier 1833 – Dunedin/Nouvelle-Zélande, 12 octobre 1898). Homme d’affaires, banquier et politicien néo-zélandais. Ruiné et soupçonnant sa jeune épouse de le tromper avec son fils, Douglas, il se tue d’une balle de pistolet dans une salle du parlement.
LARRA, Mariano Jose de, y Sanchez de Castro (Madrid, 24 mars 1809 – Madrid, 13 février 1837). Ecrivain et journaliste espagnol, l’un des principaux représentants du romantisme littéraire hispanique. Il se tue d’un coup de pistolet.
LAYA, Léon (Paris, 4 décembre 1811 – Paris, 5 septembre 1872) Dramaturge français auteur d’une trentaine de comédies, en plein succès et alors qu’il met la dernière main à une nouvelle pièce, il se pend chez lui avec sa cravate.
LEBAYLE, Charles (Paris, 28 mai 1856 – Paris, 22 janvier 1898) Peintre et dessinateur français auteur de nombreux vitraux d’église à Autun, Lyon et Montmorency. Ayant en vain tenté de relancer une manufacture de peinture sur verre, il se tire une balle dans le cœur dans son atelier du 15e arrondissement.
LEBLANC, Nicolas (Ivoy-le-Pré/Cher, 1742 – Saint-Denis/Île-de-France, 16 janvier 1806). Chimiste français, inventeur de la soude industrielle. En butte à l’hostilité d’un savant confrère, puis ruiné par la Révolution, totalement écœuré, il se tue.
LEBRAS, Auguste (ca 1814 – Paris, 19 février 1832). Dramaturge français, co-auteur avec son ami Victor Escousse du drame Pierre III, qui fut joué une unique fois à Paris le 28 décembre 1831. La pièce fut éreintée par la critique et les deux malheureux auteurs choisirent de s’asphyxier à l’aide du poêle à charbon dans la chambre calfeutrée d’Escousse.
LEHUËROU, Julien-Marie (Kemigoual/Bretagne, 23 février 1807 – Nantes/Loire-Atlantique, 9 octobre 1843) Historien et enseignant français passionné par les Celtes et l’histoire de la Bretagne. Se croyant persécuté par sa hiérarchie, lors d’une promenade il se pend à un arbre près de la Loire en laissant un petit mot : « Je demande pardon à Dieu et à ma famille de l’action que je vais commettre. »
LEMOT, François Frédéric (Lyon/Rhône, 1771 – Château de Clisson/Loire-Atlantique, 1827). Sculpteur néo-classique français. Il refait en 1825 la statue équestre de Louis XIV pour la place Bellecour à Lyon. Le roi y est représenté « à la romaine », chevauchant sans étriers; la légende locale veut que l’artiste se soit suicidé après avoir constaté qu’il avait oublié les étriers.
LEPEINTRE, Charles-Emmanuel (Paris, 5 septembre 1782 – Paris, 6 avril 1854) Acteur de théâtre français passant du Théâtre des Variétés au Théâtre du Vaudeville. Ruiné par la révolution de 1848, rentrant un soir de la première du « Pendu », il se jette dans le canal Saint-Martin.
LEVY, Amy (Londres, 10 novembre 1861 – Londres, 10 septembre 1889) Poétesse et féministe lesbienne britannique. Elle comptât Eleonor Marx et Oscar Wilde parmi ses amis. Dépressive chronique, atteinte d’une surdité croissante et ayant perdu son frère, elle s’asphyxie chez ses parents, dans sa chambre, au monoxyde de carbone.
LEWIS, Merriwether (Albermarle County/Virginia, 18 août 1774 – Sur la piste Natchez/Tennessee, 11 octobre 1809). Explorateur et soldat américain, il accomplit avec William Clark, la première traversée des Etats-Unis d’est en ouest et retour. Après avoir vainement tenté de se noyer dans le Mississippi peu de temps auparavant, il se tire une balle de colt dans la poitrine puis dans la tête dans une taverne appelée Grinder’s Stand. Sa famille préférera parler de meurtre.
L’HARIDON de CREMENEC, François-Etienne (Douarnenez/Finistère, 19 janvier 1768 – Brest/Finistère, 2 juillet 1807) Médecin militaire français, il accompagne l’expédition de Nicolas Baudin vers les Terres australes au départ du Havre le 19 octobre 1800. Il donnera son nom à la Baie L’Haridon en Australie. Rentré à Brest, il se jette dans la rivière Penfeld.
LINGG, Louis (Mannheim/Allemagne, 9 septembre 1864 – Prison de Chicago/Illinois, 10 novembre 1887). Anarchiste américain d’origine allemande, arrêté et condamné à mort pour l’affaire du Haymarket, il se fait livrer la veille de sa pendaison, par un autre anarchiste, Dyer Lum, un cigare truqué à la dynamite qui lui arrachera la moitié de la figure; il agonisera durant six heures dans sa cellule.
LOUIS II de BAVIERE (Ludwig Otto Frederick Wilhelm Von Wittelsbach) (Château de Nymphenburg/Bavière, 25 août 1845 – Château de Berg, 13 juin 1886). Roi de Bavière de 1864 à 1886, admirateur et mécène de Richard Wagner, éternel fiancé de « Sissi » l’impératrice d’Autriche. Ses goûts excentriques, son train de vie dispendieux et son homosexualité seront les motifs de sa destitution en 1886 par son gouvernement qui le déclare fou et le fait interner dans son château de Berg. On le retrouvera peu après noyé sur la berge du lac de Starnberg en compagnie de son psychiatre, Bernhard Von Gudden, qui avait contribué à sa destitution et qu’il aurait étranglé de rage et de dépit avant de se tuer. (Suicide contestable)
LOVATO, Mattio (Casale/Belluno, 1761 – Île de San Servolo/Venise, 8 avril 1806) Cordonnier vénitien, mystique délirant, il se coupa d’abord les parties génitales en 1803 puis en 1805, après s’être couronné d’épines, il s’auto-crucifia sur une croix et grâce à un jeu de cordage, il se retrouva suspendu sur la façade de son immeuble. Sauvé le lendemain matin, il fut interné à l’asile de San Servelo où il se laissa mourir de faim mais décéda finalement de phtisie.
LUCAS, Nathaniel (Thames Ditton/Surrey, 1764 – Liverpool/New South Wales, 28 avril 1818). Voleur anglais condamné en 1784 à être déporté en Australie, faisant ainsi partie du premier arrivage de colons en 1787. Libéré en 1791, il se marie et devient charpentier. Devenu alcoolique, il se jette d’un pont et se noie.
LUM, Dyer Daniel (Northampton/Massachusetts, 1839 – Boston/Massachusetts, 6 avril 1893). Activiste anarchiste américain, c’est lui qui, en 1887, fournira le cigare à la dynamite à Louis Lingg. En sévère dépression, il met fin à ses jours.
LUZURIAGA Y MEJIA, Toribio de (Huaraz/Pérou, 16 avril 1782 – Pergamino/Buenos-Aires, 1er mai 1842) Général argentin d’origine péruvienne, en 1846, il seconde le libérateur José de San Martin avec l’Armée des Andes et ils libèrent le Chili du joug espagnol. De 1817 à 1820, il gouverne la province de Cuyo avant suivre à nouveau San Martin au Pérou où il est fait en 1821 Grand Maréchal du Pérou. De retour en Argentine, retiré de la vie publique, il sombre dans la misère et dans l’oubli et il se tire une balle dans la tête.
McCALLUM, Frank (McNeish McNeil, Francis, alias) (1823 – Prison de Melbourne, 10 août 1857). Bandit de grand chemin australien surnommé « Captain Melville ». Arrêté et condamné en 1852, il se pend dans sa cellule avec son foulard.
McNABB, Edgar J. « Texas » (Coshocton/Ohio, 24 octobre 1865 – Pittsburgh/Pennsylvanie, 28 février 1894). Joueur de baseball américain, pitcher pour les Baltimore Orioles. Suite à une violente altercation avec sa maîtresse à l’hôtel Eiffel, il la tue de deux balles de revolver dans le cou puis se tire dans la bouche. Il décède quelques heures plus tard.
MADIGAN, Elvira (Jensen, Hedwig Antoinette Isabelle Eléonore dite) (Flensburg/Schleswig-Holstein, 4 décembre 1867 – île de Tasinge/Danemark, 20 juillet 1889). Danseuse de corde raide danoise travaillant dans le cirque de son beau-père, John Madigan. En 1887, lors d’une tournée en Suède, elle s’éprend d’un officier, le comte Bengt Sixten Sparre mais leur passion est impossible puisqu’il est marié et père de famille. Ils s’enfuient au Danemark en juin 1889 et lorsqu’ils n’ont plus d’argent, ils passent un pacte de suicide, préparent un dernier pique-nique à l’issue duquel, il la tue avant de retourner son arme de service contre lui. Leur tragique histoire d’amour ressemble fort à celle de Rodolphe de Habsbourg avec Marie Vetsera en janvier de la même année.
MAILLARD, Georges (Versailles/Yvelines, 18 août 1837 – Paris, 1er avril 1897) Journaliste et écrivain français, il collaborera au Figaro puis en 1886, il devient le rédacteur-en-chef de la revue La Fronde qui sera censurée après cinq numéros. Tombé dans la misère, désespéré, il se tire une balle de revolver dans la tempe dans sa chambre d’hôtel, rue de Navarin.
MAINLÄNDER, Philipp (Batz, Philipp dit) (Offenbach/Hesse, 5 octobre 1841 – Offenbach, 1er avril 1876). Philosophe pessimiste allemand, souffrant de plus en plus de délires mégalomaniaques, il se pend dans sa maison.
MAJLATH, Janos, comte de (Pest, 5 octobre 1786 – Lac de Starnberg/Haute Bavière, 3 janvier 1853). Historien et poète hongrois. En dépression, il passe un pacte de suicide avec sa fille, Henriette, et ils se noient dans le lac de Starnberg, non loin de Munich.
MAKI, Yasuomi (Kurume/Fukuoka, 7 avril 1813 – Tennozan/Settsu, 22 août 1864) Samouraï et prêtre Shinto japonais de la fin de l’époque Edo affilié au clan Arima, il prend part le 20 août 1864 à la rébellion des portes Hamaguri qui échoue. Traqué par les troupes d’Aizu et Shinsen Gumi, il se fait hara-kiri près d’Osaka.
MARCHESSAULT, Damien (Saint-Antoine-sur-Richelieu/Québec, 1er avril 1818 – Los Angeles/Californie, 20 janvier 1868). Homme politique américain d’origine canadienne, il sera maire de Los Angeles de 1859 à 1860 et de 1860 à 1861. Criblé de dettes, il se rend dans une pièce inoccupée de l’hôtel de ville pour s’y tirer une balle.
MARGAROT, Ali (Elie dit) (Nîmes/Gard, 21 juillet 1838 – Nîmes, 20 avril 1885) Banquier, homme politique et franc-maçon français. Républicain radical et anticlérical virulent, il est élu maire de Nîmes en 1881 et sera réélu en 1884 mais sa banque étant menacée de faillite, il se suicide d’un coup de pistolet dans sa salle de bain.
MARX, Eléonore (Londres, 1850 – Londres, 31 mars 1898). Troisième fille du philosophe allemand Karl Marx, épouse de l’avocat socialiste anglais, Edward Eveling. Désespérée par son décès en 1898, elle avale de l’acide prussique.
MAYER-LAMARTINIERE, Constance (Marie Françoise Constance dite) (Chauy/Aisne, 9 mars 1776 – Paris, 26 mai 1821). Femme peintre néo-classique française. Elève de Jean-Baptiste Greuze et compagne du peintre Pierre-Paul Prud’hon. Jalouse, vieillissant mal et se croyant délaissée par son amant, lors d’une violente crise de neurasthénie, elle se tranche la gorge à coups de rasoir dans l’atelier.
MAYRHOFER, Johann Baptist (Steyr/Styrie, 22 octobre 1787 – Vienne, 5 février 1836) Poète et librettiste autrichien. En 1814, il rencontre Franz Schubert qui mettra en musique une cinquantaine de ses poèmes et deux opéras. Tombé en brutale dépression, il se défenestre de son bureau.
MECKEL VON HEMSBACH, Adolf Heinrich Von (Berlin, 17 février 1856 – Berlin, 24 mai 1893). Peintre orientaliste allemand, il voyage à partir de 1880 en Egypte, en Palestine puis au Maghreb. En 1893, parce qu’une de ses toiles est refusée dans un salon d’art berlinois, il se tue de dépit.
MERRICK, Joseph Carey (Leicester/Leicestershire, 5 août 1862 – Londres, 11 avril 1890). Attraction de foire britannique, mieux connu sous le nom de « l’Homme éléphant », à cause du syndrome de Protée qui le déformait hideusement. Obligé de dormir assis, lorsqu’il décida de mettre fin à ses souffrances, il se coucha simplement et mourut par auto suffocation.
MEURILLON, Henri (Armentières/Nord, 4 juillet 1836 – Lille/Nord, 27 septembre 1893) Architecte français auteur de l’Hôtel particulier du comte d’Hespel à Lille qui deviendra le siège de la Banque de France. Il se suicide par pendaison.
MEYER, Viktor (Berlin, 8 septembre 1848 – Heidelberg/Bade-Wurtemberg, 8 août 1897). Chimiste et professeur allemand, disciple de Robert Bunsen, il travaillera à l’Université d’Heidelberg sur la chimie organique et inorganique. Surmené et dépressif, il s’empoisonne au cyanure.
MIAOULIS, Andreas (Hydra, 1819 – Ile de Salamis, 1887). Officier naval grec, petit-fils de l’amiral homonyme. Il se jette du balcon du Quartier Général de la base navale de Salamis.
MICLE, Veronica Ana (née Campeanu) (Nasaud, 22 avril 1850 – Varatec, 3 août 1889). Poétesse roumaine tenant un salon littéraire à Vienne où elle rencontre et tombe amoureuse de son compatriote, le poète romantique Mihai Eminescu en 1872. A sa mort en juin 1889, elle se retire au monastère de Varatec où elle s’empoisonne à l’arsenic deux mois plus tard.
MILLER, Hugh (Cromarty/Highlands, 1802 – Edimbourg/Ecosse, 24 décembre 1856). Géologue et écrivain écossais, il collectera quelque six mille fossiles. Surmené et fébrile, la veille de Noël, il se tire une balle de pistolet dans la poitrine.
MILTON, John (Louisville/Georgie, 20 avril 1807 – Marianna/Floride, 1er avril 1865). Avocat et homme politique démocrate américain, cinquième gouverneur de la Floride. A la fin de la guerre de Sécession, lorsqu’il comprend que le Sud va perdre, il déclare dans son dernier discours : « La mort est préférable à la réunion ». Retiré dans sa résidence de campagne, il se tire une balle dans la tête.
MISTRAL, François (Saint-Rémy-de-Provence/Bouches-du-Rhône, 26 octobre 1839 – Maillane/Bouches-du-Rhône, 7 juillet 1862). Neveu du poète occitan Frédéric Mistral. Il est fiancé à Marie Chauffopé de Béziers mais lorsqu’il découvre son infidélité, il se jette par la fenêtre du Mas du Juge et s’écrase sur une table de pierre. En 1866, Alphonse Daudet, ami et confident de Frédéric Mistral, en fera une nouvelle « L’Arlésienne » qu’il adaptera au théâtre en 1872 sur une musique de Georges Bizet.
MOIGNIEZ, Jules (Senlis/Oise, 28 mai 1835 – Saint-Martin-du-Tertre/Île-de-France, 29 mai 1894). Sculpteur animalier français. Malade, il abrège ses souffrances le lendemain de son cinquante-neuvième anniversaire.
MONTESQUIOU-FEZENSAC, Alfred de (Saints/Île de France, 23 novembre 1794 – Paris, 28 août 1847) Aristocrate et officier de cavalerie français, ordonnance de Napoléon de mai à juin 1815. Selon son frère Anatole, il était « atteint du spleen au dernier degré », après avoir écrit quelques lettres d’adieu, il se perça le cœur d’un coup de stylet.
NEELE, Henry (Londres, 29 janvier 1798 – Londres, 7 février 1828). Poète anglais, il se tranche la gorge peu après son trentième anniversaire.
NERVAL, Gérard de (Labrunie, Gérard dit) (Paris, 22 mai 1808 – Paris, 26 janvier 1855). Poète français. Pauvre et désespéré, celui qui avait écrit : – « Le désespoir et le suicide sont le résultat de certaines situations faites pour qui n’a pas la foi dans l’immortalité », se pend, un soir d’hiver, à une grille de la rue Vieille-Lanterne.
NEY, Michel-Aloys, 3e duc d’Elchingen (Paris, 3 mai 1835 – Fontenay-aux-Roses/Île-de-France, 23 février 1881) Général de cavalerie français, il combat en Crimée en 1854 puis en Algérie de 1855 à 1860, participe à l’expédition du Mexique de 1862 à 1866 passant ensuite des dragons aux lanciers lors de la guerre franco-prussienne de 1870. Il se tue d’un coup de pistolet dans une maison qu’il avait louée.
NISHIKI, Niimi (Domaine de Mito, ca 1836 – Kyoto, 25 octobre 1863) Rônin japonais au service d’une milice de samouraïs chargée de maintenir l’ordre à Kyoto, cité impériale. Violent et buveur, suite à une rixe dans un lieu public, il est contraint de se faire hara-kiri.
NOBILING, Karl Edouard (Gummersbach/Posen, 10 avril 1848 – Berlin, 2 juin 1878). Anarchiste et docteur en philosophie allemand. Le 2 juin 1878, il tire deux coups de fusil de chasse, de la fenêtre de sa chambre d’hôtel sur l’empereur Guillaume 1er qui passait en calèche et le blesse grièvement, il se barricade alors dans sa chambre et se tire une balle dans la tête. Incarcéré, il ne succombera à ses blessures que le 10 septembre 1878.
NOURRIT, Adolphe (Montpellier/Languedoc-Roussillon, 3 mars 1802 – Naples/Campanie, 7 mars 1839). Ténor d’opéra français. Il succède à son père en 1826 comme premier ténor de l’opéra de Paris. En 1836, la direction engage un second ténor, Gilbert Duprez. Froissé et humilié, Nourrit démissionne et part à Naples mais souffrant de paranoïa aiguë, après une réception donnée en son honneur, il se défenestre du troisième étage de son hôtel.
ODOBESCU, Alexandru Ioan (Bucarest, 23 janvier 1834 – Bucarest, 10 novembre 1895). Ecrivain, archéologue et homme politique roumain. Pauvre, malade, il tombe amoureux d’une femme de trente ans sa cadette qui le rejette, il s’injecte alors une overdose de morphine.
PAALTJENS, Piet (François Haverschmidt dit) (Leeuwarden/Frise, 14 février 1835 – Schiedam/Hollande, 19 janvier 1894). Pasteur et prédicateur calviniste hollandais, mais aussi poète sous le pseudonyme de Paaltjens. Acceptant mal le décès de sa femme survenu en 1891, trois ans plus tard, il se pend.
PADLEWSKI, Stanislas (Ochmatow/Ukraine, 20 septembre 1857 – San Antonio/Texas, 28 octobre 1891) Révolutionnaire et assassin russe d’origine polonaise. C’est à Paris, le 18 novembre 1890 qu’il tue à bout portant le général Seliverstov, ancien chef de la police secrète russe. Fuyant par Palerme, Malte et Gibraltar, il trouve enfin refuge aux Etats-Unis où il sombre dans le désespoir et se tire un coup de revolver dans la tempe.
PARNELL, Henry, 1er Baron Congleton (3 juillet 1776 – Queen’s County, 8 juin 1842). Aristocrate et homme politique irlandais, parlementaire Whig et auteur d’ouvrages financiers et pénaux. Souffrant de dépression, il met fin à ses jours en se pendant.
PENAUD, Alphonse (Paris, 31 mai 1850 – Paris, 22 octobre 1880). Pionnier français de l’aéronautique, inventeur du planaphore à hélice propulsive et de l’hydravion, mais dénigré par ses confrères et manquant des capitaux nécessaires, il rentre chez lui, enferme tous ses plans dans un cercueil miniature qu’il fait livrer à un ami confrère Henri Giffard avant de se tirer une balle de revolver.
PICHEGRU, Charles (Arbois/Jura, 16 février 1761 – Paris, 5 avril 1804). Général français. Il conspire avec Cadoudal contre Napoléon 1er. Découvert et arrêté, il se pend, avec sa cravate, dans sa cellule de la prison du Temple. Dans ses Mémoires, Napoléon se défendit fermement de l’avoir fait pendre.
PIGOTT, Richard (Ratoath/Irlande, 1828 – Madrid, 1er mars 1889). Journaliste et pamphlétaire irlandais, il forge de faux documents pour faire accuser le leader nationaliste Charles Stewart Parnell, mais il est convaincu de faux et s’enfuit en Espagne. Sur le point d’être interpellé par la sûreté espagnole, il se tire un coup de revolver dans sa chambre d’hôtel.
POE, Edgar Allan (Boston/Massachusetts, 19 janvier 1809 – Baltimore/Maryland, 7 octobre 1849). Ecrivain et poète américain. Effondré par le décès de sa jeune épouse en janvier 1847, il fait une première tentative de suicide et s’adonne à la boisson et à la drogue, augmentant de plus en plus les doses d’opium. Il meurt d’une overdose, un de ses derniers écrits avoue : « Meurtrier de moi-même, j’entrevois le port au-delà de l’abîme ». (Suicide contestable)
POLIDORI, John William (Londres, 7 septembre 1795 – Londres, 24 août 1821). Médecin et écrivain fantastique anglais à qui on attribue la paternité du premier vampire littéraire dans sa nouvelle homonyme publiée en 1819, mais qui fut d’abord attribuée à Lord Byron. Endetté, il boit un verre de cyanure.